Le Plan de réforme du système de santé, « ma Santé 2020 » prévoit la création de 4000 postes d’assistants médicaux pour libérer du temps de consultation dans les cabinets médicaux surchargés de travail. Il vise ainsi à répondre à la crise de la démographie médicale et à l’accès aux soins.
L’Assurance-maladie et les syndicats de médecins négocient actuellement les conditions d’éligibilité à ces nouveaux métiers d’assistants médicaux dont les missions sont désormais définies. Le manque croissant de médecins et l’augmentation des recours aux soins consécutifs au vieillissement de la population et à l’explosion des maladies chroniques font peser une pression croissante sur votre cabinet médical, que vous soyez installé à titre individuel ou en maison de santé.
Des solutions ont déjà été proposées qui encouragent d’autres modes ou lieux nouveaux d’exercice, en incitant notamment au développement de l’exercice coordonné. Mais l’afflux des demandes de soins combiné à la multiplicité des tâches non médicales auxquelles vous devez faire face ont entraîné des besoins nouveaux dans la gestion même de votre cabinet.
«Nous devons continuer à décharger les médecins d’actes qui peuvent être faits par d’autres», a fait savoir le président de la République le 18 septembre 2018, lors de la présentation de son plan santé.
Pour répondre à ce vœu, il a annoncé la création de 4 000 postes d’assistants médicaux à l’horizon 2022.
Selon la CNAM, qui est entrée en janvier 2019 en négociation avec les représentants des médecins libéraux, le financement de postes d'assistants médicaux devra répondre à un double objectif :
Selon l’Assurance-maladie, les futurs assistants médicaux pourront, partiellement ou totalement, vous décharger des missions suivantes (dont le temps a été calculé) :
Les calculs de la CNAM ont ainsi conduit à une estimation du temps médical qui pourrait être regagné, principalement par délégation de tâches administratives.
Dans les profils retenus, la CNAM a identifié deux modèles types d’assistant médical :
Les syndicats médicaux se sont opposés de leur côté à lier ce temps gagné à une augmentation du nombre de patients en consultation.
Selon la CNAM, les compétences requises pour le profil de poste d’assistant(e) médical(e) sont assez nombreuses.
Outre le dynamisme, la motivation, la rigueur, la discrétion et la retenue, il lui faudra également :
La liste n’est pas exhaustive. Elle devrait être couverte par une formation de 12 à 16 jours, en prenant l’hypothèse de proposer le poste à votre secrétaire médicale.
Cette formation pour les assistants médicaux pourra être dispensée par un organisme de formation continue agréé. D’autres candidats sans expérience particulière devront passer par une formation plus longue, de l’ordre de 600 heures. Les infirmières ont, de leur côté, exclu pour l’heure de répondre à cette offre.
Pour prétendre à la dotation que versera l’Assurance-maladie en vue du recrutement d’un(e) assistant(e) médical(e), de l’ordre de 35 000 euros annuels – en vue du versement d’un salaire annuel net estimé à 1500 euros - il vous faut justifier :
En conclusion, des opportunités vont s’offrir à vous dans un proche avenir pour reconfigurer votre cabinet ou maison de santé. Sur la base de 4 000 assistants France entière en 2022, le budget annuel consacré aux assistants s’élèvera à 160 millions d’euros.
Plan Santé : des assistants pour les médecins libéraux
Infographie : quoi de neuf pour les professionnels de santé en 2019 ?
L’installation libérale et en particulier l'exercice en groupe recouvrent des situations très variées. Par souci de simplification, nous avons parfois choisi de ne pas évoquer certaines spécificités ou cas particuliers.
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