Envie de prendre part au développement de la télémédecine en France ? Vous allez probablement devoir partir à la recherche de financements.
Des financements dont les modalités et les sources déterminent actuellement votre rémunération pour les actes de téléconsultation et de télé-expertise que vous réaliserez... Pas toujours facile de s’y retrouver ! Alors voici l’essentiel à savoir avant de vous lancer !
0,5 % des consultations médicales, c’est ce que représente la télémédecine dix ans après les premiers textes réglementaires issus de la loi HPST et qui devaient en théorie favoriser cette pratique. Voilà qui est très insuffisant pour les pouvoirs publics qui se sont donnés pour objectif d’atteindre 1,3 million d’actes à horizon 2021. Alors comment passer d’une longue phase d’expérimentations locales à un déploiement au niveau national, pérenne sur le plan économique ? En s’attaquant aux freins financiers que peuvent rencontrer les équipes médicales et les porteurs de projet. Dans le viseur des autorités : les modes de financement et de rémunération de la téléconsultation et de la télé-expertise.
La téléconsultation et la télé-expertise médicales nécessitent un investissement initial pour :
Sans oublier les coûts de fonctionnement (maintenance, ressources humaines…).
Comment financer votre projet de télémédecine ? Vous pouvez bien sûr mobiliser vos fonds propres. Une autre solution consiste à solliciter des subventions publiques en vous rapprochant de votre ARS.
Dans ce cadre, vous pourrez prendre part à « Etapes » (« Expérimentation de Télémédecine pour l’Amélioration des Parcours de Santé », qui, depuis 2014, vise à accompagner le développement de la télémédecine en France, et plus particulièrement de la téléconsultation et de la télé-expertise. Dans un premier temps limité à 9 régions test, ce programme s’adresse aujourd’hui à tous les centres de santé, les MSP et les établissements de santé et médico-sociaux, où qu’ils soient installés sur le territoire. Il restera en vigueur jusqu’en juillet 2019, date à laquelle les nouveaux tarifs conventionnels s’appliqueront (voir ci-dessous).
Votre projet doit permettre d’assurer le suivi des patients :
Vous pourrez alors prétendre au forfait dit « structure » pour financer les surcoûts générés par la mise en place de la télémédecine.
Pas toujours facile de s’y retrouver dans le maquis réglementaire qui caractérise encore l’exercice de la télémédecine ! Car il existe différents mécanismes de tarification des actes de télémédecine, qui dépendent notamment des modalités et sources de financement de votre projet. Il peut ainsi s’agir :
Heureusement, tout le monde devrait y voir plus clair prochainement. En effet, la dernière loi de financement de la Sécurité sociale prévoit la généralisation progressive de la téléconsultation et de la télé-expertise, qui seront donc inscrits à la nomenclature des actes remboursables par l’Assurance maladie. Exit donc les expérimentations, sources de complexité et d’instabilité !
Des négociations conduites depuis le début 2018 entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux devraient déterminer plusieurs tarifs et forfaits selon le type de consultation et le profil des patients.
La téléconsultation médicale sera généralisée à partir du 15 septembre 2018 :
Quant à la télé-expertise médicale, elle devrait être généralisée avant la fin de l'année 2020 :
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L’installation libérale et en particulier l'exercice en groupe recouvrent des situations très variées. Par souci de simplification, nous avons parfois choisi de ne pas évoquer certaines spécificités ou cas particuliers.
Pour des conseils sur mesure, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nos conseillers.