Le coin de l'investisseur - Météo des UC mai 2023

Données au 17/05/2023
 

Performances des profils du RES Multisupport

Performance annuelle nette de frais de gestion et de frais de garantie plancher et brute de prélèvements sociaux, calculée sur la base d’une prime nette directement investie sur le profil au 1er janvier avec une hypothèse de rémunération de 2,50% nette sur le fonds en euros

Performances des unités de compte de la gamme financière MACSF

Performance annuelle du 31/12/2022 au 17/05/2023, brute de frais de gestion, de frais de garantie plancher et de prélèvements sociaux. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur.

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Recommandations d'investissement sur les unités de compte

• Alors que les marchés actions restent proches voire dépassent leurs records et que les taux d’intérêt se rapprochent de leur plus haut annuel, nous maintenons notre allocation recommandée prudente tout en demeurant investis. Nous pensons que la profitabilité des entreprises devrait se dégrader et que le marché sous-estime les risques baissiers liés au durcissement des conditions financières. Nous réaffirmons notre préférence pour les supports dont les profils ou les thématiques présentent des profils de risque modérés.
  Nous pensons qu’il reste opportun d’être investi à hauteur de 5 à 10% de son portefeuille, sur l’or et les métaux précieux, dans une optique d’assurance contre le risque extrême.
• Parmi nos supports actions, nous maintenons nos préférences pour  Candriam Equities Biotechnology et Schroder Global Energy Transition et notre recommandation favorable au fonds Echiquier Agenor Mid-Cap Europe.
• Nous renouvelons enfin notre recommandation en faveur des obligations convertibles internationales : Lazard Convertible Global ; qui présentent un profil technique très attractif pour s’exposer à la performance des marchés actions tout en bénéficiant d’une protection à la baisse et d’un portage positif.De plus, le marché primaire assez actif offrira des opportunités sur cette classe d’actifs dans les mois à venir.

Fonds patrimoniaux

Nous privilégions DWS Concept Kaldemorgen, présent dans l’allocation de notre profil Sérénité, qui affiche historiquement un profil rendement/risque très convaincant grâce à des choix d’investissements opportuns accompagnés d’une gestion indépendante des risques de marchés. . Il a d’ailleurs obtenu récemment le prix du meilleur fonds d’allocation en France décerné par Morningstar.

Nous recommandons aussi le fonds diversifié JPMorgan Global Income qui présente selon nous de bons points d’entrée alors que sa performance en 2022 a été très affectée par la hausse des taux d’intérêt et des primes de risque de crédit. Couvert du risque de change, ce support est investi dans un portefeuille très diversifié de titres générateurs de revenus dont principalement des obligations à haut rendement et des actions à dividendes élevés.

Fonds actions et obligations convertibles

Parmi nos fonds thématiques, notre support Candriam Equities Biotechnology constitue selon nous une opportunité à moyen terme, toutes les décisions stratégiques des grands laboratoires pharmaceutiques confirmant l’importance des sociétés de biotechnologie. Ce fonds affiche une performance en retrait depuis le début de l’année et les titres en portefeuille présentent des valorisations relatives attractives.

Nous recommandons le support Échiquier Agenor SRI Mid-Cap Europe, investi dans des valeurs moyennes européennes de croissance qui présentent une forte visibilité sur les bénéfices, apparaissent relativement décorrélées du cycle économique et dont les valorisations sont redevenues  attrayantes après leur forte sous performance en 2022 et depuis le début de l’année.

Nous conseillons enfin notre  nouveau support d’obligations convertibles internationales, Lazard Convertible Global, dont le profil technique nous semble offrir une réelle opportunité après un net recul en 2022.  Les fondamentaux des obligations convertibles (niveaux de crédit solides pour assurer une protection à la baisse, niveaux de convexité élevé, faible valorisation des actions sous-jacentes et portage positif) apparaissent particulièrement attrayants.

Analyses et commentaires de l'équipe financière MACSF sur les marchés

• La volatilité sur les taux d’intérêt est restée élevée ces dernières semaines et ne devrait s’atténuer que progressivement, alors que les conditions de crédit vont rester restrictives, que les économies développées vont ralentir et que l’inflation ne devrait baisser que plus graduellement qu’anticipé.
• Alors que la fin de cycle de resserrement monétaire est probablement atteinte aux États-Unis et que la désinflation et le ralentissement économique constituent un risque baissier sur les taux longs, nous restons positifs sur les obligations d’entreprises et les emprunts d’État qui affichent des rendements attractifs.

Nous continuons à être prudents vis-à-vis des actions européennes et américaines, dont les valorisations apparaissent assez élevées et dont les primes de risque sont historiquement faibles.

• Nous maintenons notre préférence pour les valeurs moyennes européennes de croissance qui ont enregistré en 2022 une forte sous-performance. Nous continuons par ailleurs de recommander les thématiques actions défensives et de long terme qui demeurent relativement attractives.
• La baisse de l’inflation et la faiblesse du dollar sont de bon augure pour les marchés émergents, alors que la croissance de ces économies, au premier rang desquelles l’économie chinoise, devrait se renforcer.
• Nous privilégions toujours les obligations convertibles dont le profil défensif offre les meilleures opportunités dans ce contexte de marché : un rendement positif et une exposition à la performance des actions. 

Temps forts du mois écoulé

Les actifs financiers ont évolué en dents de scie ces dernières semaines, mais sont au final assez stables sur le mois. Le ton moins agressif des banquiers centraux a rassuré les investisseurs dans un contexte marqué par les nouvelles incertitudes sur les banques régionales américaines, la persistance des pressions inflationniste et des premiers signes de ralentissement de l’activité en Chine.

Les grands indices d’actions en Europe et aux États-Unis se maintiennent voire dépassent leurs plus hauts niveaux annuels, bénéficiant de la résistance de l’économie et des bonnes surprises sur les résultats trimestriels des entreprises.

La volatilité sur les marchés obligataires est restée assez forte, les taux évoluant sans réelle tendance à des niveaux proches de ceux qui prévalaient en avril. Après avoir sensiblement diminué, le rendement à 10 ans de l’emprunt d’État français est repassé légèrement dessus de 3%.

Les dynamiques de croissance, d’emploi et d’inflation encore solides ont conduit comme prévu la Réserve fédérale américaine à relever ses taux directeurs de 0,25% (taux cible à 5,25%). Elle a par ailleurs annoncé une pause, le temps de juger des effets du durcissement des conditions de crédit liés à ses hausses de taux et de stress bancaire. Elle a enfin encore écarté l’idée d’une baisse d’ici la fin de l’année, contrairement au scénario auquel continuent de souscrire les marchés obligataires qui anticipent trois baisses de 0.25%.

La Banque centrale européenne a aussi augmenté ses taux de 0,25%, portant son taux de dépôt à 3,25%. Le taux terminal reste attendu par les investisseurs entre 3,50% et 3,75% ces prochains mois.

Le dollar, à 1,08 pour un euro, s’est légèrement apprécié, à la différence de l’or et des métaux précieux à usage industriel (palladium, platine, argent) dont les cours, après avoir atteint un plus haut annuel, se sont essoufflés avec le tassement de la reprise économique en Chine.

Contexte économique

L’activité économique mondiale semble commencer à ralentir, après le fort regain de croissance enregistré au premier trimestre lié principalement à la réouverture de l’économie chinoise et à la bonne dynamique des marchés du travail et des dépenses des ménages. Ce ralentissement devrait se poursuivre compte tenu du resserrement des conditions financières, de la baisse des marchés immobiliers, des incertitudes géopolitiques et de l’inflation élevée qui pèse, malgré sa décrue, sur le pouvoir d’achat.

Aux États-Unis, la croissance économique au premier trimestre a bien résisté grâce à la robustesse de la consommation et de l’emploi. Mais les indicateurs avancés laissent entrevoir des perspectives d’activité médiocres alors que la Réserve fédérale ne devrait pas baisser ses taux cette année, que les banques devraient continuer de durcir leurs conditions de crédit et que le taux d’épargne des ménages remonte.

L’économie européenne a bénéficié en début d’année de la solidité de l’emploi, de la reprise chinoise et du dynamisme des économies italienne et espagnole. La croissance devrait toutefois rester limitée ces prochains mois en raison de l’effet retardé du resserrement monétaire de la Banque centrale européenne, de la faiblesse du cycle industriel mondial et de la réduction graduelle des boucliers tarifaires.

Le rebond puissant de la croissance en Chine au premier trimestre, lié à la réouverture et à la stabilisation du marché immobilier, devrait laisser place à un ralentissement graduel. L’économie semble toutefois en capacité de dépasser la cible de croissance du gouvernement de 5% pour 2023, les autorités ayant annoncé des mesures de soutien ponctuel à la consommation et aux entreprises et la baisse de l’inflation laissant toute latitude à la banque centrale pour baisser ses taux.

Achevé de rédigé le 22/05/2023.