A la suite d’une étude portant sur les incidents liés aux dispositifs de contention en milieu médical entre 2011 et 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié, en octobre 2020, un rapport sur la sécurisation de cette méthode.
Elle propose trois fiches de recommandations pour chacune des modalités de contention : au lit, au fauteuil et avec un dispositif de couchage.
Rappel : la contention, pourquoi et comment ? >
La contention : une pratique qui n'est pas sans risques >
La contention au lit : quelles recommandations ? >
La contention au fauteuil : quelles recommandations ? >
La contention avec dispositif de couchage : quelles recommandations ? >
Selon la définition donnée par la Haute Autorité de Santé dans ses recommandations de bonne pratique "Isolement et contention en psychiatrie générale" de février 2017, la contention mécanique se caractérise par :
"L’utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtements empêchant ou limitant les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps dans un but de sécurité pour un patient dont le comportement présente un risque grave pour son intégrité ou celle d’autrui." |
Son objectif, en psychiatrie comme en usage général, est de :
Cette contention, au fauteuil et au lit, doit être utilisée en dernier recours, dans le seul but de la sécurisation du patient et en l’absence de toute autre alternative.
Le rapport de l’ANSM a mis en évidence les risques inhérents à la contention : chutes ou glissements, tentatives de détachement, incidents liés au dispositif de fermeture, compression thoracique, strangulation ou malaises, ou encore vulnérabilité en cas d’incendie ou d’événement nécessitant de se déplacer rapidement.
Même si les accidents restent relativement rares, rapportés au nombre de patients faisant l’objet d’une contention, ils peuvent être potentiellement graves. L’ANSM rapporte en effet :
> Pour en savoir plus, consulter les "Recommandations pour assurer la sécurité des patients nécessitant une contention médicale - Point d'information" sur le site de l'ANSM.
Notamment utilisée en postopératoire, la contention au lit présente l’avantage d’éviter les déambulations et d’immobiliser le patient pour faciliter les soins ou la convalescence. |
Dispositif de contention mécanique, surtout destiné à immobiliser après une intervention chirurgicale ou une fracture. Dispositif de maintien postural, destiné le plus souvent à des patients avec un faible tonus musculaire, pour éviter une instabilité et un glissement du corps vers l’avant. |
Dispositif privilégié pour les patients atteints de troubles cognitifs ou équivalents, pour prévenir les déambulations, source d'épuisement. Consiste en un sac de couchage ou un drap-housse qui enveloppe le patient, réservé à un petit nombre de patients et en dernier recours. |
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