La BCE fait un premier pas
Les indices PMI préliminaires de mai ont continué leur rebond dans l’ensemble de la zone euro (PMI composite à 52,3 vs 51,7 en avril), grâce à la bonne dynamique de la demande domestique tirée par les augmentations de salaires d’un mois sur l’autre notamment avec le versement, qui reste ponctuel, d’un bonus anti inflation aux fonctionnaires allemands.
Même si la BCE se veut optimiste, cet élément reste peu rassurant pour l’institution qui accorde de l’importance à la boucle « prix-salaires » et qui tend à conserver de la prudence dans son discours concernant le rythme à conduire sur l’assouplissement monétaire.
La stratégie de baisse des taux directeurs de la BCE tend tout de même à se confirmer pour le mois de juin, mais les baisses de taux suivantes seront sujettes aux données d’activité et d’inflation.
La Fed temporise
Alors que la baisse des taux semble acquise en Europe, l’objectif d’inflation à 2% apparaît bien plus éloigné aux États-Unis, avec un objectif maintenant à mi 2025.
La publication du CPI a suscité de l’espoir bien que l'inflation reste élevée dans certains segments et les anticipations d’inflation à moyen terme restent stables autour de 3 %.
Malgré un ton conciliant de Jérôme Powell lors du FOMC qui a écarté toute potentielle hausse des taux directeurs, les minutes de la FED ont mis en avant un manque de progrès sur l’inflation au 1er trimestre, justifiant le maintien d’une politique monétaire restrictive et la nécessité de maintenir des taux élevés.
Les données montrent une amélioration des perspectives de croissance économique au second trimestre, avec un PIB attendu autour de 3,5 %.
Cependant, certains chiffres restent mitigés, avec une confiance des consommateurs un peu meilleure qu’anticipée, mais toujours bien inférieure au niveau du mois précédent, et un marché de l'emploi qui continue de montrer des signes de robustesse.
Le G7 attentif
La réunion du G7 a mis en avant la volonté des pays de mieux comprendre les implications liées à l’IA quant aux potentiels bénéfices liés à son utilisation mais aussi aux conséquences qu’elle peut avoir sur le marché du travail et la stabilité financière.
Autre sujet d’envergure, les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis sont revenues au premier plan, avec des mesures annoncées de part et d’autre concernant l’automobile.
Au cœur de ce conflit, la Chine qui souhaite mettre en place de nouvelles barrières douanières de l’ordre de 25% sur les voitures puissantes tandis que les États-Unis se dirigent vers une taxation à 100% des véhicules électriques chinois.
Le CAC 40 en baisse
Au cours du mois de mai, sur les 20 plus grands marchés d’actions mondiaux, 14 ont signé des records historiques. Sur la semaine, le CAC 40 perd -0.89% et affiche une performance de +7.83% sur 2024. BNP Paribas (-7.05%), Pernod Ricard (-5.21%) et Hermès (-5.01%) affichent les plus fortes baisses de la semaine alors que Schneider Electric (+3.95%), Safran (+3.84%) et Legrand (+3.26%) sont en hausse.
Marchés des changes et des taux
L'euro reste stable face au dollar à 1,08 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans est en légère hausse sur la semaine à 3,02%.
Achevé de rédiger le 27/05/2024.