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Le podcast des futurs de la santé

Le podcast des futurs de la santé

Comment soignerez-vous demain ? Comment serez-vous soignés ? A quoi ressemblera le paysage de la santé dans les prochaines décennies ? Ce sont les questions auxquelles répond Ça ira mieux demain, le podcast immersif qui explore la santé du futur, signé par le groupe MACSF.

Destiné aux professionnels de santé et à tous les curieux, Ça ira mieux demain évoque les enjeux de la santé dans une perspective de moyen-long terme. Chaque épisode accueille un invité qui, pendant une quinzaine de minutes, nous projette dans le monde de la santé au travers de son expertise. E-santé, santé et environnement, médicament, épidémies, intelligence artificielle, données de santé, organisation des soins… Tous ces sujets et bien d’autres sont examinés au prisme des différentes expertises des intervenants.

Le système de santé ira-t-il mieux demain ? Le diagnostic du Dr Thierry Houselstein

LES EPISODES

Et si vous connaissiez mieux votre cerveau ?

Julie Rachline - Cofondatrice et directrice générale de Braintale

Et si, demain, vous connaissiez mieux votre cerveau ? Nous sommes allés à la rencontre de Julie Rachline, cofondatrice et directrice générale de Braintale. Medtech française spécialisée dans l'analyse de la substance blanche du cerveau, Braintale propose une innovation prometteuse pour le diagnostic, le suivi et la prédiction des troubles neurologiques. De la sortie du coma à la recherche sur les traitements des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, Julie Rachline nous présente un futur dans lequel une meilleure connaissance du cerveau nous permettra d’anticiper, de prévenir et d’ajuster nos parcours de soin et notre vision préventive pour améliorer la santé cérébrale.

Prêts à être opérés par des robots ?

Pr Jacques Marescaux - Fondateur et président de l'IRCAD

Et si le bloc opératoire était investi par des robots ? Nous avons été reçus par le Professeur Jacques Marescaux, à l’IRCAD, centre international de formation en chirurgie mini-invasive, à Strasbourg. Pionnier dans l’utilisation et la recherche sur ces technologies, il nous fait visiter le bloc opératoire de 2050, un bloc dopé à l’intelligence artificielle et à la robotique, dans lequel le chirurgien vous opère d’abord sur votre clone digital.

Quel système de santé en 2040 ?

Matthieu Sainton - Associé et responsable de la filière santé, social et solidarités - Eurogroup Consulting

Distingué comme le meilleur au monde par l'OMS en 2000, notre système de santé est aujourd'hui en souffrance. Nous avons interrogé Matthieu Sainton, associé et responsable de la filière santé, social et solidarité chez Eurogroup Consulting. Comment surmonter les difficultés actuelles du système de santé ? A quoi ressemblera le paysage de la santé demain ? Matthieu Sainton nous transporte en 2040 pour découvrir la façon dont nous pourrions collectivement répondre aux défis du vieillissement de la population, de l'innovation technologique et de la concurrence internationale.

Start-up d'aujourd'hui, santé de demain

Guillaume Carita - Responsable d'accompagnement à l'innovation - Paris&Co

Et si toutes les start-up de la e-santé devenaient des licornes ? Nous sommes allés à la rencontre de Guillaume Carita, responsable d’accompagnement à l’innovation chez Paris&Co, agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. Meilleure coordination des parcours de soin, autonomisation du patient, transition vers un système de santé plus préventif... Il dresse le tableau des innovations qui vont bouleverser le paysage de la santé à l’horizon 2050.

Actualités

Lors du salon infirmier qui s’est déroulé à Paris du 23 au 25 mai 2023, des médecins, des infirmiers et des étudiants ont été interrogés par la MACSF. L’objectif de cette étude, menée auprès de 1 149 personnes, était de mieux appréhender les enjeux liés à l’évolution de la profession infirmière.

 

Des infirmiers de plus en plus compétents 

Dans cette étude, un axe majeur semble se dessiner. Le champ de compétences des infirmiers ne cesse de s’élargir depuis 5 ans, et cette tendance va s’accentuer davantage dans 10 ans, selon les professionnels de santé interrogés.

78 % des 584 infirmiers sondés cette année sont convaincus qu’ils auront un champ de compétences plus large dans 10 ans et 76 % pensent que les médecins leur délègueront plus de tâches à l’horizon 2030. Ils se déclarent, d’ailleurs, favorables à 78% à l’élargissement de leur champ de compétences.

Cette adhésion à un élargissement du champ de compétences des infirmiers est également partagée par les médecins qui, à 65 % soutiennent cet élargissement.

 

Frictions sur la spécialisation

Entre praticiens et infirmiers demeure toutefois un point de crispation : la prescription de d’examens complémentaires et le renouvellement d’ordonnance. Les médecins s’opposent (64 %) à ce que les infirmiers puissent renouveler des ordonnances alors que les concernés y sont favorables à 71 %. Même ambivalence pour la prescription d’examens complémentaires avec 58 % des médecins défavorables et 74 % des infirmiers favorables.

On constate également un certain paradoxe concernant le développement des spécialisations des infirmiers. 85 % des 315 médecins interrogés encouragent le développement des spécialisations au sein de la profession infirmière (infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire etc.). Pourtant, les praticiens apparaissent réservés sur le développement des infirmiers en pratique avancée (IPA). Ils ne sont plus que 56 % à y adhérer.  Cette nouvelle spécialisation (créée en 2019) - à mi-chemin entre l’infirmier généraliste et le médecin - ne représente actuellement que 0,5 % de la profession. Selon l’étude, les infirmières en activité y sont néanmoins favorables à 74 %, tout comme les étudiants (87 %).

 

Un métier à reconsidérer 

L’avenir du métier infirmier laissant présager un élargissement du champ de compétences, la formation et le risque médico-légal font partis des inquiétudes soulevés et des éléments indispensables pour que l’infirmier de demain puisse travailler dans des conditions sereines.

Les infirmiers sont 57 % à déplorer une formation moins complète qu’avant et 81 % à avoir l’impression qu’ils sont plus exposés aujourd’hui qu’il y a cinq ans à des risques médico-légaux. Ces perceptions sont partagées aussi bien par les médecins que par les cadres de santé. « Les infirmiers vont pallier la raréfaction des médecins, exercer dans des conditions juridiques parfois nébuleuses, et avec un statut qui ne sera toujours pas en adéquation avec les responsabilités prises », assène une infirmière interrogée. 

« Les missions des infirmiers vont croitre alors même que leur formation a baissé en qualité. On leur apprend à être des exécutants et une fois dans le monde professionnel ils doivent être en semi-autonomie ce qui est paradoxal. Les infirmiers doivent avoir de plus en plus de missions ça je pense que tout le monde en est d’accord mais ils doivent alors avoir une formation adéquate », déclare un médecin.

Or, l’augmentation des missions et de la responsabilité devrait aller de pair avec la reconnaissance du métier infirmier. Ce qui est loin d’être le cas, selon la majorité des concernés, qui déclarent que leur travail est moins reconnu qu’il y a cinq ans (60 %) et moins valorisé (68 %).  À peine 21 % des infirmiers croient que leur profession sera plus valorisée dans 10 ans. Ces chiffres traduisent un réel pessimisme quant à leurs perspectives d’avenir. « Trop de responsabilités, trop de travail, aucune reconnaissance, aucun salaire à la hauteur... », affirme une infirmière en marge de l’étude. 

Si le regard (et les résultats chiffrés) des médecins est plus nuancé, ces derniers admettent que des efforts restent à faire. « Les infirmières ne sont guère mieux payées qu’une femme de ménage, ce qui est vraiment honteux ! », s’indigne même l’un d’eux.

Les résultats de cette étude montrent une légitimité et une considération des infirmiers dans le regard des médecins, beaucoup voyant l’infirmier de demain comme « le bras droit du médecin », un « binôme » ou encore un « vrai auxiliaire de soins avec prise de responsabilités ».

Quel est l’objectif de cette enquête ? 

L’objectif est double. L’étude, basée sur un outil d’auto-diagnostic, permet aux soignants d’évaluer leur état de santé et leur exposition aux risques, à la fois professionnels et privés. Elle les aide à mettre en lumière leurs difficultés au quotidien ainsi que leurs fragilités dans leurs relations avec les patients, leurs confrères ou encore les établissements dans lesquels ils exercent. L’étude a aussi pour objectif de dégager, via les retours d’expérience, les aides et solutions contribuant à l’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants. 

 

Quel est le constat général ? 

Les soignants en activité ne vont pas bien. Même si les professionnels libéraux s’en sortent mieux que ceux en établissements de santé, ils ne sont globalement pas satisfaits de leur qualité de vie au travail, l’évaluant au niveau relativement bas de 4,9/10. Chez les étudiants et les internes, les étudiants paramédicaux apprécient leur qualité de vie professionnelle à hauteur de 6,2/10, les internes l’évaluant à seulement 5,4/10. 

 

Quels sont les facteurs de mal-être ? 

Les professionnels en établissements de santé déplorent des conditions de travail peu satisfaisantes (4,6/10 pour les médicaux, et 4,1/10 pour les paramédicaux) : manque de ressources pour bien prendre en charge les patients, organisation défaillante, relation peu sereine avec la direction, sécurité des soins pas toujours prioritaire. Les libéraux, moins critiques sur leurs conditions de travail (5,.8/10 pour les médicaux et 5,.4/10 pour les paramédicaux), déplorent leur isolement et des contraintes administratives lourdes. Du côté des étudiants et des internes, ils se plaignent de leurs conditions de stage et d’apprentissage, et attribuent à leur enseignement et leur accompagnement la note sévère de 5/10. 

 

Comment les soignants gèrent-ils ces difficultés ? 

Les soignants, qu’ils soient libéraux ou salariés, sont souvent à flux tendu et n’hésitent pas à augmenter leurs heures de travail pour assumer l’ensemble de leurs missions, même s’ils sont malades. C’est le même constat pour les étudiants et les internes. Consultations non programmées, urgences, interruptions de tâches, contraintes administratives, patients agressifs, crainte d’être mis en cause… Notre constat est édifiant. Tous répondent avoir déjà été confrontés à la difficile adéquation entre la réalisation de leurs missions tout en restant en phase avec leurs valeurs (77 % pour les médicaux libéraux et jusqu’à 84 % pour les médicaux en établissement). Par ailleurs, 29 à 44 % des soignants disent que ces situations ont un impact fort sur leur vie professionnelle et à un moindre degré sur leur vie privée (entre 25 et 30 %).  

 

Les soignants se sentent-ils assez soutenus ? 

Ils estiment ne pas bénéficier d’une juste reconnaissance de leur travail (4,5/10), que ce soit par la société, les institutions, les tutelles, les directions ou les médias. Ce sentiment est partagé par les étudiants et aspirants soignants. L’étude révèle également qu’une majorité de sondés est pessimiste sur les perspectives d’amélioration de leur situation dans les années à venir. 

 

Avez-vous relevé des aspects plus positifs ?  

Les soignants estiment plutôt bien gérer leur relation avec leurs patients (6,4/10) et se sentent utiles.  Lorsqu’ils se trouvent en situation de difficulté d’organisation ou de santé, ils peuvent compter sur le soutien et de leurs proches. Les soignants en exercice se préoccupent globalement bien de leur prévention mais sur des items différents : les médicaux (en établissement et libéraux) sont ceux qui déclarent le plus se faire vacciner (7,7/10 et 7,4/10) contre 6,8/10 et 5,9/10 pour les paramédicaux en établissements et libéraux. Par ailleurs, les paramédicaux déclarent avoir un « vrai » médecin traitant (6,.7/10 et 6/10) contrairement aux médicaux en établissements (3,8/10) et libéraux (3,1/10). Enfin, les libéraux ont majoritairement un contrat de prévoyance assurantiel. Quant aux étudiants, ils sont attentifs à leur prévention : ils n’hésitent pas à se faire vacciner et à disposer d’un contrat en Responsabilité civile professionnelle et/ou de prévoyance assurantiel. Les étudiants paramédicaux déclarent davantage avoir un « vrai » médecin traitant que les médicaux. 

 

Quelles sont leurs pistes d’amélioration ? 

Les solutions souhaitées sont plurielles. L’ensemble des sondés évoque une aide sur un plan psychologique et relationnel, pour mieux gérer les situations difficiles (stress, agressivité des patients, conflits, annonces difficiles). Les libéraux citent des aides liées à la gestion de leur cabinet ou à des problématiques plus personnelles (maladie, épuisement professionnel, culpabilité, gestion de la mise en cause juridique). Parmi les outils, ils souhaitent prioritairement le partage d’expérience (via des sites internet ou des groupes d’échanges de pratique). Les soignants en exercice expriment le besoin de formations (en ligne ou en présentiel), tandis que les étudiants citent des dispositifs de soutien universitaire. En matière d’aide collective, les professionnels de santé attendent avant tout un soutien de la part des syndicats et ordres professionnels, et dans une moindre mesure des institutions nationales ou régionales (organisation des soins, sécurité sociale, ARS). Les sondés plébiscitent surtout plus de moyens humains, matériels et financiers et la nécessité de développer l’attractivité professionnelle. 

 

Que retenez-vous de cette étude ? 

Qualité des soins, sécurité des pratiques et sérénité des soignants sont totalement articulés. Redonner confiance, sens et perspectives aux professionnels de santé en activité ou en formation est une nécessité de santé publique.  Nous allons nous appuyer sur cette étude pour proposer des actions de prévention et des solutions d’accompagnement aux soignants en souffrance afin de contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie au travail et ainsi à la sécurité des soins qu’ils prodiguent. Prendre soin de ceux qui nous soignent apparaît comme une nécessité de santé publique. Il y a urgence. 

 

Notion parfois mal comprise, la responsabilité sociétale des entreprises est pourtant un véritable enjeu de gouvernance pour les acteurs économiques, y compris une mutuelle comme la MACSF. Si, dans un premier temps, les opérations menées par certaines compagnies ont pu faire sourire, voire constituer ni plus ni moins que du greenwashing, les catastrophes environnementales qui se succèdent ces dernières années positionnent les démarches RSE au cœur des processus de décision et de gestion des entités. 

 

Une activité économique soutenable tient compte de tous ses impacts

Très concrètement, une mutuelle comme la MACSF constate une relation directe entre son métier, qui consiste par exemple à couvrir des risques liés à des individus, et une dégradation de l’environnement de ces mêmes personnes. 

Autrement dit, l’équilibre économique d’un assureur peut tout simplement être chahuté, lorsque la profession prévoit un doublement de la charge sinistre pour les trente prochaines années, comparativement aux trente précédentes. 

Ainsi, il est clair que la MACSF doit poursuivre ses engagements RSE si elle veut continuer son travail auprès des personnels de santé, en contribuant à son niveau à la préservation d’un monde vivable et en assurant la résilience de ses sociétaires par rapport aux changements. 

Ce dossier détaille les actions entreprises dans les deux axes. 

Lutter contre le dérèglement climatique 

Les manifestations météorologiques extrêmes sont certainement les marqueurs les plus visibles du dérèglement climatique. Chacun peut constater la succession rapide d’évènements majeurs, comme les canicules et les sécheresses. Plus récemment, des mégafeux ont commencé à se déclarer en France, tandis que le recul du trait de côte entrainait la déconstruction du fameux immeuble du Signal à Soulac-sur-Mer. 

Dans ces deux derniers exemples, l’impact économique est direct pour les assureurs et les mutuelles. Dans certains pays, des acteurs privés refusent déjà la prise en charge de certains risques. Pour permettre à toutes et tous de continuer à pouvoir s’assurer, la MACSF en agissant contre le dérèglement, investit pour l’avenir. 

« Nos actions se décomposent ici en trois thèmes. Chacun d’entre eux est cohérent avec nos métiers, ce qui nous semble essentiel pour intervenir efficacement. C’est une question de crédibilité », explique Emmanuel Renoux, directeur de la RSE à la MACSF. 

 

Favoriser l’économie circulaire 

« Le premier, c’est l’économie circulaire. Le remplacement à neuf d’un bien qui peut encore servir est une habitude qui est en train de passer chez les consommateurs. Nous accompagnons ce changement en encourageant la réparation et le réemploi dans nos contrats auto et multirisque habitation (MH). 

Une pièce de réemploi pour un véhicule, c’est un peu comme un médicament générique : le résultat est le même, mais c’est beaucoup moins cher pour tout le monde. Reste à surmonter le réflexe de recourir à un élément neuf. 

De plus, les réseaux de pièces de réemploi se constituent et modifient en profondeur le modèle économique automobile. Les casses disparaissent pour devenir des centres de recyclage. Les voitures sont démontées, les composants répertoriés et livrés dans toute la France dans un délai très court. 

Pour la réparation des appareils électroménagers, c’est la même chose : on fait durer une machine plus longtemps, et on alimente un circuit de maintenance qui crée des postes non délocalisables », poursuit Emmanuel Renoux. 

 

Encourager les énergies durables et limiter la consommation 

Outre cette contribution à l’économie circulaire, la MACSF veut agir sur la consommation des énergies de deux façons. 

Tout d’abord, c’est tout simplement en essayant d’être elle-même irréprochable. Pour cela, la MACSF fait en sorte que son siège social utilise le moins d’électricité possible. En ce sens, la diffusion des écogestes auprès des collaborateurs, ainsi que la programmation de travaux de performance énergétique, rapproche considérablement l’objectif. 

Ensuite, la MACSF souhaite promouvoir les comportements vertueux auprès de ses adhérents pour les aider à également maîtriser leur consommation d’énergie. 

« C’est une démarche plus classique, mais elle a fait ses preuves.  Concrètement, nous proposons un tarif préférentiel pour aller vers des véhicules plus propres notamment électriques et hybrides. Nous proposons aussi des offres intéressantes en lien avec les mobilités douces, notamment en direction de l’équipement en VAE (vélo à assistance électrique). » 

 

Mener une politique d’investissement exclusion/inclusion/transition 

Le troisième thème, lui, est financier. C’est l’application des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au fonds en euros géré par la mutuelle, ainsi que pour les unités de compte. 

« Là encore, il s’agit d’obtenir un impact démultiplié. En clair, le poids financier de nos actifs, et la façon dont nous les positionnons sur les normes ESG, produisent des effets importants vers un objectif d’atténuation du réchauffement climatique. » 

 

Contribuer à l’amélioration du système de santé 

La pandémie de Covid-19 a révélé certaines difficultés du système de santé français. Le « meilleur système de santé du monde » semblait acquis, alors qu’il vacille. Mutuelle des professionnels de santé, la MACSF a toute sa légitimité pour faire monter en puissance cette orientation de sa RSE. 

« C’est dans l’ADN de la mutuelle », affirme le Docteur Thierry Houselstein, directeur médical à la MACSF. 

« Nous avons clairement un rôle moteur à jouer en proposant ou soutenant des actions visant à améliorer le système de santé. Nous avons identifié trois possibilités d’interventions, là où, à notre sens, se concentrent les difficultés. 

 

Améliorer l’attractivité et la formation professionnelle 

Il convient tout d’abord de rendre plus attractifs les métiers du soin, notamment en améliorant la qualité de vie au travail des soignants. La formation initiale mais surtout continue doit être renforcée afin d’accompagner cette attractivité. Ainsi, en 2022, nous avons réalisé plus de 200 interventions et formations destinées aux soignants sur des sujets impactant directement leur pratique professionnelle. Evoquer ces sujets avec eux, c’est aussi leur rendre une marge de manœuvre dans leur exercice quotidien.  

 

Agir sur les parcours de soins sur le territoire 

Ensuite, nous souhaitons agir sur l’organisation des soins dans les territoires notamment en accompagnant les professionnels de santé lors de leur installation puis tout au long de leur exercice, que ce soit en libéral ou à l’hôpital. Au-delà des solutions d’assurance, la MACSF facilite également l’exercice médical en proposant des solutions technologiques innovantes via des partenariats avec des start-up en santé. A un autre niveau, nous soutenons activement des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), parallèlement à un actionnariat fort avec le groupe Vivalto Santé”.   

 

Sécuriser les pratiques professionnelles 

« La dernière intervention concerne bien entendu la sécurisation des pratiques professionnelles, véritable cœur de métier de MACSF. La prévention des risques médicaux permet au professionnel de santé d’exercer sereinement son activité, d’améliorer sa qualité de vie au travail et, j’ai la faiblesse de le croire, de diminuer son stress. Concrètement, cela passe par la mise à disposition de différentes solutions utiles au quotidien, allant d’une assistance psychologique à des formations sur le cyber risque ou encore une hotline médico-légale accessible 24H/24.” 

Outre ces interventions visant à améliorer le système de santé dans le cadre de sa politique RSE, la MACSF s’implique fortement dans la e-santé comme accélérateur d’efficience, notamment dans l’organisation des soins. 

« Depuis 2015, la MACSF accompagne ainsi une quinzaine de start-up en santé proposant des solutions innovantes dans l’organisation des soins, l’aide au diagnostic ou la sécurisation des pratiques », reprend le Dr Thierry Houselstein. 

Et de conclure : « Dans ce domaine, nous sommes tout particulièrement attentifs aux propositions visant à optimiser et sécuriser l’activité médicale tout en conservant le soignant au cœur du débat.” 

 

Quel est votre parcours et comment vous est venue l’idée de lancer votre start-up ? 

 

Chez Damae Medical, nous aidons les dermatologues à révolutionner leur prise en charge des cancers de la peau en leur permettant de réaliser des biopsies optiques. 
Avec un baccalauréat scientifique, j'intègre une classe préparatoire pour préparer les concours d'entrée aux écoles d'ingénieurs. Je passe ensuite trois ans à l'Institut d'Optique Graduate School avec une spécialisation en entrepreneuriat dans l’innovation. 
Je m’essaye à la création d’entreprise avec un camarade de promo, David Siret, lui aussi animé par l'envie de créer sa structure après ses études, puis avec le professeur Arnaud Dubois, enseignant-chercheur du Laboratoire Charles Fabry (CNRS - Institut d'Optique - Université Paris-Saclay), qui nous donne l'idée de promouvoir l'une de ses inventions. Il s’agit d’une technologie de microscopie utilisable sur le vivant directement. L’idée derrière Damae Medical née alors : nous allons développer un dispositif de microscopie utilisable par le dermatologue pour l’aider à détecter plus facilement les cancers de la peau, à éviter les biopsies inutiles et à suivre l'efficacité d'un traitement.  

 

Que propose Damae Medical ? 


Dans le monde, un cancer diagnostiqué sur 3 est un cancer de la peau. On compte 5 millions de nouveaux cas par an. L’important c’est le diagnostic précoce. 
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand un patient a une lésion suspecte, le dermatologue ne peut l’examiner qu’à l’aide d’une loupe. S’il a un doute, il effectue une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement de la lésion. Le prélèvement est visualisé à l’aide d’un microscope. Le résultat prend 15 jours en France. Dans la majorité des cas, la biopsie est saine. Bonne nouvelle, mais ces biopsies restent douloureuses et anxiogènes pour les patients et engendrent des coûts évitables pour les systèmes de santé. Aussi, certains mélanomes ne sont pas diagnostiqués par le dermatologue car il ne voit pas encore en surface de symptôme flagrant et la prise en charge sera tardive.  
Chez Damae, nous avons développé une innovation technologique brevetée permettant au dermatologue, au sein même de son cabinet, de visualiser l’intérieur des tissus biologiques en 3D à l’échelle cellulaire directement. C’est un microscope qui s’utilise directement sur le vivant, sans besoin de faire de prélèvement. 
En un seul RDV, le patient connaît son diagnostic sans biopsie inutile et avec une mise en place du traitement immédiate et adaptée. 

 

En quoi votre innovation aide-t-elle les professionnels de santé dans leur pratique médicale ? 


Les avantages sont évidents : les professionnels reprennent la main sur le diagnostic. Le dépistage, sans recours à la biopsie, est plus rapide et moins coûteux. 
Damae Medical réinvente l'imagerie cutanée, en révolutionnant le dépistage, la prise en charge et le suivi des cancers de la peau (mélanome et carcinome) avec sa solution de biopsie optique deepLive™. 
La visualisation du tissu suspect se fait directement sur le patient à l’échelle cellulaire, sur une profondeur de pénétration allant jusqu'au derme. deepLive™ permet d’imager facilement l’ensemble des lésions d’un patient. Voici une vidéo de présentation de 3 minutes de deepLive™. 

 

Quelle aide vous a apporté Paris&Co pour la création de Damae Medical ? 


Créé en 2014, il aura fallu 6 ans de recherche à Damae Medical pour adapter la technologie au monde médical et atteindre le go to market de la solution deepLive™. Paris&Co* a été l'un des partenaires clés au cours des premières phases de développement afin de constituer un réseau d'experts et de sociétés rencontrant des challenges similaires. 
Lauréate de plusieurs prix d’innovation dont le Grand Prix Innovation de Paris&Co en 2015, Damae Medical a pu investir plus de 20 millions d’euros depuis sa création. 
En 2017, Damae Medical a réalisé une première levée d’amorçage d’un montant de 2 millions d’euros, auprès d’investisseurs spécialisés dans le financement de la santé, notamment Eurazeo, Kurma Partners et le Paris-Saclay Seed Fund de Partech Ventures. 
Début 2022, Damae Medical a annoncé une Série A de 5 millions d’euros menée par BNP Paribas Développement et suivie par les investisseurs historiques. 

 

Où en êtes-vous dans le déploiement de votre solution : est-elle disponible ? 


Dotée du marquage CE, le dispositif médical deepLive™ est basé sur la technologie d’imagerie optique propriétaire LC-OCT (Line-field Confocal Optical Coherence Tomography) issue de la recherche publique française. La solution fournit des images 3D des différentes couches de la peau au niveau cellulaire, complétée par plusieurs modules logiciels et d’Intelligence Artificielle (IA). 

Cette innovation est protégée par 6 familles de brevets et a déjà fait l’objet de plus de 90 publications scientifiques et médicales. 

Présent dans 11 pays et utilisé dans plus de 40 centres de référence, deepLive™ transforme la pratique quotidienne des dermatologues rendant la prise en charge des pathologies cutanées efficace, rassurante et non invasive pour le patient. Le produit est également utilisé par des acteurs majeurs de la cosmétique et de la pharmacie à des fins de recherche et d’évaluation.  

 

Allez-vous déployer Damae Medical à l’étranger ? 


Nous avons engagé une accélération commerciale en Europe notamment en France, en Allemagne et en Italie où la traction est forte depuis le lancement commercial. 

En parallèle, des études d’impact médico-économique permettront d’évaluer le bénéfice coût-efficacité de la solution deepLive™. 

Hors Europe, Damae Medical prépare le terrain pour les marchés américain et australien. 

Plus d’infos sur le site de Damae Medical 

 

*Paris&Co est l'agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. La MACSF est partenaire de Paris&Co via sa Fondation pour soutenir l’innovation médicale. 

Ce soutien de Paris&Co et de l’innovation en santé s’inscrit dans la politique RSE du groupe d'impacter positivement le monde de la santé. La Fondation MACSF, au service de cet objectif, agit sur deux axes : l'accompagnement de la transformation numérique de la santé, et la santé des soignants.  

« La Fondation MACSF est heureuse de renouveler son partenariat avec Paris&Co pour deux années supplémentaires afin de contribuer au soutien de porteurs de projets utiles au monde médical, aux professionnels de santé et à la santé des patients. Ce partenariat illustre l’engagement de la Fondation dans l’accompagnement de la transformation numérique de la santé », déclare Nicolas Gombault, délégué général de le Fondation MACSF. 

Depuis la création d’un programme dédié en 2015, Paris&Co a accompagné plus de 100 start-up dans le domaine de la santé avec pour ambition de contribuer à la transformation durable du système de santé.  

 

15 nouvelles start-up rejoignent le programme de soutien de Paris&Co 

La promotion d’une quinzaine de start-up de la santé souhaite répondre aux enjeux de santé mentale, de dispositifs de prévention adaptés à tout public, de lutte contre la perte d'autonomie, de digitalisation du parcours patient ou encore du suivi des patients post-traitement. 

Voici les nouvelles start-up sélectionnées parmi plus de 70 dossiers : 

  • Alviss.ai développe plusieurs applications d'intelligence artificielle pour prédire les complications des interventions cardiaques, trouver des experts biomédicaux, résumer et analyser des articles scientifiques. 
  • Predict Analyse diagnostique les risques de santé en entreprise afin d'aider les salariés et dirigeants à diminuer le taux d'absentéisme et améliorer la qualité de vie au travail. 
  • Caerus Medical a développé une plateforme d’aide au diagnostic et à la prise de décision clinique basée sur des technologies d’IA de pointe. L’objectif de Caerus Medical est de se concentrer sur la lombalgie pour réduire la durée des traitements et augmenter le taux de réussite des approches thérapeutiques. 
  • O-Kidia facilite le diagnostic et l'orientation thérapeutique des enfants en concevant, grâce à l'IA, des évaluations de santé qui permettent, à terme, aux enfants et adolescents d'évaluer, surveiller et de renforcer leur santé en étroite collaboration avec des professionnels de santé. 
  • Dygie est une solution de thérapie digitale par la gamification permettant de faciliter l'accès aux soins, d'améliorer le contrôle de prise médicamenteuse et de monitorer les effets secondaires des traitements. Le premier jeu de Dygie est destiné aux enfants ayant un TDAH. 
  • Fasten est une solution de jeûne mimétique à destination des patients en chimiothérapie favorisant les résultats des traitements en aidant à réduire les effets secondaires et à rendre les patients acteurs de leurs traitements. 
  • Hypokrat propose 3 solutions adaptées aux patients, personnel de santé et PSAD pour optimiser la gestion du matériel et des consommables nécessaires pour les soins à domicile. 
  • Klineo est la plateforme qui offre une recherche intuitive et intelligente des essais cliniques pour les patients et les médecins en oncologie. 
  • Appycare prend soin de la santé et du bien-être des patients en mettant fin au stress et à la charge mentale liés à la prise de médicaments au quotidien. L'application permet au patient de gérer son stock, programmer des rappels ou encore sauvegarder les documents médicaux nécessaires. 
  • COZii est une application mobile d’orientation en temps réel à l’intérieur des bâtiments qui permet de guider les visiteurs, les patients et le staff au sein de l’établissement hospitalier. 
  • LAE Santé organise et mobilise toute la logistique pour sécuriser les patients dans leur processus de retour à domicile. L'objectif est de favoriser la récupération des patients grâce à un environnement familier et propice mais aussi d'assister les prescripteurs en structure dans la démarche de demande de prise en charge des patients. 
  • Lemma Factory a développé un dispositif médical d'aide à la communication pour les personnes atteintes de troubles du langage acquis ou innés. Lemma Factory s’appuie sur l’IA pour permettre à chacun de réintégrer les conversations du quotidien, de la manière la plus spontanée et autonome possible, sans être stigmatisé. 
  • Noctua Care apporte un soutien paramédical, nutritionnel, sportif et psychosocial aux patients coronariens afin de les aider à gérer toutes les étapes de leurs soins. 
  • Pharmao livre en moins d'une heure des médicaments sur ordonnance directement chez le patient dans plus de 250 villes et grâce à son réseau de plus de 1 000 pharmacies partenaires. 
  • TriMed's a développé une plateforme pour lutter contre le gaspillage des produits de santé en permettant aux pharmaciens de mettre en vente en ligne leurs produits invendus arrivant à date de péremption et de les rendre accessibles aux particuliers ou aux autres pharmacies. 

Une belle promotion qui met en œuvre des solutions innovantes et utiles aux soignants et à leurs patients que la Fondation MACSF est fière de soutenir via Paris&Co ! 

 

Pourquoi la Fondation MACSF devient-elle partenaire de Tech Care Paris ? 

Florence Duret : Le groupe MACSF s’est engagé dans le mécénat en créant sa fondation d’entreprise il y a une quinzaine d’années. L’objectif : donner les moyens à des professionnels de santé de mener à bien leurs initiatives. Après avoir soutenu près de 200 projets sur des thématiques aussi variées que la relation patient/soignant, la solidarité, l’innovation en santé ou encore la formation, la Fondation MACSF a souhaité donner une nouvelle orientation à ses actions en 2021.

Parmi celles-ci, elle a choisi l’accompagnement de la transformation numérique de la santé. Cette action se traduit aujourd’hui par le soutien d’un incubateur de start-up en santé, Tech Care Paris

Devenir partenaire de Tech Care Paris par le biais de sa Fondation, c’est, pour le groupe MACSF, l’opportunité de renforcer son rôle d’acteur majeur du monde de la santé, au-delà de son métier d’assureur. 

C’est également l’occasion d’illustrer concrètement sa raison d’être et sa démarche RSE, fondées sur l’amélioration durable de la santé et le soutien de l’innovation médicale.

 

Qu'est-ce que Tech Care ? Depuis quand l'incubateur existe-t-il ? Qu'apporte-t-il au monde de la santé ?

Sana Bouyahia : Tech Care Paris est la première plateforme d’innovation dédiée à la santé. Elle est opérée par Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. Tech Care Paris a accompagné plus de 100 start-up depuis 2015 et participé au lancement et au développement de quelques pépites dont Implicity, Yuka  et Shift Technology. La plateforme d’innovation Tech Care Paris et ses 1 400 m² de bureaux (répartis entre espaces de coworking, bureaux privatifs, espace événementiel et lieux de vie commune) sont situés au cœur de l’ancien hôpital Boucicaut, dans le XVe arrondissement, afin de créer un lieu majeur dédié à l’innovation de l’e-santé.

L’écosystème de Tech Care réunit des acteurs variés et engagés dans l’amélioration du secteur de la santé. Ensemble, cet écosystème dynamique contribue à l’essor de nouvelles solutions en santé contribuant à l’accompagnement de start-up de la filière.

 

Quelles sont les attentes de la Fondation MACSF vis-à-vis de ce partenariat ?

Florence Duret : Nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à l’émergence et au développement de jeunes talents.

Ce partenariat avec Tech Care Paris va nous permettre de servir concrètement notre ambition de soutenir des start-up considérées comme prometteuses et utiles au monde médical, professionnels de santé et établissements de santé, et, par voie de conséquence, au bénéfice de la santé des patients.

C’est également l’occasion de créer des relations privilégiées avec les autres partenaires de Tech Care Paris et, plus largement, avec les autres acteurs de l’écosystème de l’innovation en santé.

Ce qui est intéressant, c’est que le taux de survie des start-up accompagnées par Tech Care est supérieur à 85 % après trois ans. Pourquoi ne pas imaginer par la suite d’identifier des opportunités de synergie ou de coopération entre certaines d’entre elles et le groupe MACSF ?

 

Que va apporter la Fondation MACSF à Tech Care ?

Sana Bouyahia : Tech Care est une plateforme réunissant des partenaires privés et publics comme l’ARS Île-de-France, l’AP-HP, Banque des territoires - Caisse des dépôts, Novartis, la Ville de Paris et Sanofi ainsi que la Fondation MACSF dernièrement. Au vu de la mission de la Fondation de soutenir les professionnels de santé dans leurs pratiques, il semblait pertinent pour Tech Care Paris de pouvoir bénéficier de sa connaissance et de sa compréhension de ce public aux attentes particulières afin d’aider les projets accompagnés par la plateforme. Grâce à la Fondation MACSF, les jeunes entrepreneurs peuvent bénéficier d’un soutien de taille pour créer du lien entre porteurs d’innovation et professionnels de santé, les futurs utilisateurs de ces solutions émergentes.

 

Quels sont les moments forts de l'année pour Tech Care ?

Sana Bouyahia : Le rythme de Tech Care Paris est ponctué de temps forts durant l’année au vu des multiples parties prenantes que nous réunissons dans l’écosystème. Les temps forts les plus visibles sont le kick off de l’appel à candidatures et le lancement de promotion. Cette année, nous avons décidé d’ouvrir davantage le lieu au grand public et organisons le 7 avril une matinée portes ouvertes à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé. En interne, nous organisons des temps forts réunissant partenaires et start-up afin de pouvoir profiter de moments privilégiés dans un climat de confiance.

La startup d’origine bordelaise Synapse Medicine utilise l’intelligence artificielle pour aider les soignants et les patients à mieux utiliser les médicaments. « Synapse Medicine est l’illustration même des raisons pour lesquelles la MACSF s’est engagée dans le financement de startups en e-santé. Synapse Medicine a développé une solution innovante utile pour les professionnels de santé et qui contribue globalement à l’amélioration de la santé, en réduisant les risques », explique Thierry Houselstein, directeur médical du groupe MACSF.  

Concrètement, la plateforme de Synapse Medicine utilise l’intelligence artificielle pour collecter et assimiler en temps réel toutes les connaissances disponibles sur les médicaments. « Le prescripteur dispose ainsi des informations actualisées sur les produits utilisés, les incompatibilités ou autres interactions possible ou à prévoir », précise Thierry Houselstein.

Accessible sur abonnement par les professionnels de santé libéraux, aux praticiens des établissements hospitaliers, aux étudiants en santé, aux pharmaciens… Synapse Medicine a déjà noué des accords commerciaux avec des institutions de santé publique, des hôpitaux et des acteurs de la télémédecine.

Pour aller plus loin :

  • Lors du salon infirmier qui s’est déroulé à Paris du 23 au 25 mai 2023, des médecins, des infirmiers et des étudiants ont été interrogés par la MACSF. L’objectif de cette étude, menée auprès de 1 149 personnes, était de mieux appréhender les enjeux liés à l’évolution de la profession infirmière.

     

    Des infirmiers de plus en plus compétents 

    Dans cette étude, un axe majeur semble se dessiner. Le champ de compétences des infirmiers ne cesse de s’élargir depuis 5 ans, et cette tendance va s’accentuer davantage dans 10 ans, selon les professionnels de santé interrogés.

    78 % des 584 infirmiers sondés cette année sont convaincus qu’ils auront un champ de compétences plus large dans 10 ans et 76 % pensent que les médecins leur délègueront plus de tâches à l’horizon 2030. Ils se déclarent, d’ailleurs, favorables à 78% à l’élargissement de leur champ de compétences.

    Cette adhésion à un élargissement du champ de compétences des infirmiers est également partagée par les médecins qui, à 65 % soutiennent cet élargissement.

     

    Frictions sur la spécialisation

    Entre praticiens et infirmiers demeure toutefois un point de crispation : la prescription de d’examens complémentaires et le renouvellement d’ordonnance. Les médecins s’opposent (64 %) à ce que les infirmiers puissent renouveler des ordonnances alors que les concernés y sont favorables à 71 %. Même ambivalence pour la prescription d’examens complémentaires avec 58 % des médecins défavorables et 74 % des infirmiers favorables.

    On constate également un certain paradoxe concernant le développement des spécialisations des infirmiers. 85 % des 315 médecins interrogés encouragent le développement des spécialisations au sein de la profession infirmière (infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire etc.). Pourtant, les praticiens apparaissent réservés sur le développement des infirmiers en pratique avancée (IPA). Ils ne sont plus que 56 % à y adhérer.  Cette nouvelle spécialisation (créée en 2019) - à mi-chemin entre l’infirmier généraliste et le médecin - ne représente actuellement que 0,5 % de la profession. Selon l’étude, les infirmières en activité y sont néanmoins favorables à 74 %, tout comme les étudiants (87 %).

     

    Un métier à reconsidérer 

    L’avenir du métier infirmier laissant présager un élargissement du champ de compétences, la formation et le risque médico-légal font partis des inquiétudes soulevés et des éléments indispensables pour que l’infirmier de demain puisse travailler dans des conditions sereines.

    Les infirmiers sont 57 % à déplorer une formation moins complète qu’avant et 81 % à avoir l’impression qu’ils sont plus exposés aujourd’hui qu’il y a cinq ans à des risques médico-légaux. Ces perceptions sont partagées aussi bien par les médecins que par les cadres de santé. « Les infirmiers vont pallier la raréfaction des médecins, exercer dans des conditions juridiques parfois nébuleuses, et avec un statut qui ne sera toujours pas en adéquation avec les responsabilités prises », assène une infirmière interrogée. 

    « Les missions des infirmiers vont croitre alors même que leur formation a baissé en qualité. On leur apprend à être des exécutants et une fois dans le monde professionnel ils doivent être en semi-autonomie ce qui est paradoxal. Les infirmiers doivent avoir de plus en plus de missions ça je pense que tout le monde en est d’accord mais ils doivent alors avoir une formation adéquate », déclare un médecin.

    Or, l’augmentation des missions et de la responsabilité devrait aller de pair avec la reconnaissance du métier infirmier. Ce qui est loin d’être le cas, selon la majorité des concernés, qui déclarent que leur travail est moins reconnu qu’il y a cinq ans (60 %) et moins valorisé (68 %).  À peine 21 % des infirmiers croient que leur profession sera plus valorisée dans 10 ans. Ces chiffres traduisent un réel pessimisme quant à leurs perspectives d’avenir. « Trop de responsabilités, trop de travail, aucune reconnaissance, aucun salaire à la hauteur... », affirme une infirmière en marge de l’étude. 

    Si le regard (et les résultats chiffrés) des médecins est plus nuancé, ces derniers admettent que des efforts restent à faire. « Les infirmières ne sont guère mieux payées qu’une femme de ménage, ce qui est vraiment honteux ! », s’indigne même l’un d’eux.

    Les résultats de cette étude montrent une légitimité et une considération des infirmiers dans le regard des médecins, beaucoup voyant l’infirmier de demain comme « le bras droit du médecin », un « binôme » ou encore un « vrai auxiliaire de soins avec prise de responsabilités ».

  • Quel est l’objectif de cette enquête ? 

    L’objectif est double. L’étude, basée sur un outil d’auto-diagnostic, permet aux soignants d’évaluer leur état de santé et leur exposition aux risques, à la fois professionnels et privés. Elle les aide à mettre en lumière leurs difficultés au quotidien ainsi que leurs fragilités dans leurs relations avec les patients, leurs confrères ou encore les établissements dans lesquels ils exercent. L’étude a aussi pour objectif de dégager, via les retours d’expérience, les aides et solutions contribuant à l’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants. 

     

    Quel est le constat général ? 

    Les soignants en activité ne vont pas bien. Même si les professionnels libéraux s’en sortent mieux que ceux en établissements de santé, ils ne sont globalement pas satisfaits de leur qualité de vie au travail, l’évaluant au niveau relativement bas de 4,9/10. Chez les étudiants et les internes, les étudiants paramédicaux apprécient leur qualité de vie professionnelle à hauteur de 6,2/10, les internes l’évaluant à seulement 5,4/10. 

     

    Quels sont les facteurs de mal-être ? 

    Les professionnels en établissements de santé déplorent des conditions de travail peu satisfaisantes (4,6/10 pour les médicaux, et 4,1/10 pour les paramédicaux) : manque de ressources pour bien prendre en charge les patients, organisation défaillante, relation peu sereine avec la direction, sécurité des soins pas toujours prioritaire. Les libéraux, moins critiques sur leurs conditions de travail (5,.8/10 pour les médicaux et 5,.4/10 pour les paramédicaux), déplorent leur isolement et des contraintes administratives lourdes. Du côté des étudiants et des internes, ils se plaignent de leurs conditions de stage et d’apprentissage, et attribuent à leur enseignement et leur accompagnement la note sévère de 5/10. 

     

    Comment les soignants gèrent-ils ces difficultés ? 

    Les soignants, qu’ils soient libéraux ou salariés, sont souvent à flux tendu et n’hésitent pas à augmenter leurs heures de travail pour assumer l’ensemble de leurs missions, même s’ils sont malades. C’est le même constat pour les étudiants et les internes. Consultations non programmées, urgences, interruptions de tâches, contraintes administratives, patients agressifs, crainte d’être mis en cause… Notre constat est édifiant. Tous répondent avoir déjà été confrontés à la difficile adéquation entre la réalisation de leurs missions tout en restant en phase avec leurs valeurs (77 % pour les médicaux libéraux et jusqu’à 84 % pour les médicaux en établissement). Par ailleurs, 29 à 44 % des soignants disent que ces situations ont un impact fort sur leur vie professionnelle et à un moindre degré sur leur vie privée (entre 25 et 30 %).  

     

    Les soignants se sentent-ils assez soutenus ? 

    Ils estiment ne pas bénéficier d’une juste reconnaissance de leur travail (4,5/10), que ce soit par la société, les institutions, les tutelles, les directions ou les médias. Ce sentiment est partagé par les étudiants et aspirants soignants. L’étude révèle également qu’une majorité de sondés est pessimiste sur les perspectives d’amélioration de leur situation dans les années à venir. 

     

    Avez-vous relevé des aspects plus positifs ?  

    Les soignants estiment plutôt bien gérer leur relation avec leurs patients (6,4/10) et se sentent utiles.  Lorsqu’ils se trouvent en situation de difficulté d’organisation ou de santé, ils peuvent compter sur le soutien et de leurs proches. Les soignants en exercice se préoccupent globalement bien de leur prévention mais sur des items différents : les médicaux (en établissement et libéraux) sont ceux qui déclarent le plus se faire vacciner (7,7/10 et 7,4/10) contre 6,8/10 et 5,9/10 pour les paramédicaux en établissements et libéraux. Par ailleurs, les paramédicaux déclarent avoir un « vrai » médecin traitant (6,.7/10 et 6/10) contrairement aux médicaux en établissements (3,8/10) et libéraux (3,1/10). Enfin, les libéraux ont majoritairement un contrat de prévoyance assurantiel. Quant aux étudiants, ils sont attentifs à leur prévention : ils n’hésitent pas à se faire vacciner et à disposer d’un contrat en Responsabilité civile professionnelle et/ou de prévoyance assurantiel. Les étudiants paramédicaux déclarent davantage avoir un « vrai » médecin traitant que les médicaux. 

     

    Quelles sont leurs pistes d’amélioration ? 

    Les solutions souhaitées sont plurielles. L’ensemble des sondés évoque une aide sur un plan psychologique et relationnel, pour mieux gérer les situations difficiles (stress, agressivité des patients, conflits, annonces difficiles). Les libéraux citent des aides liées à la gestion de leur cabinet ou à des problématiques plus personnelles (maladie, épuisement professionnel, culpabilité, gestion de la mise en cause juridique). Parmi les outils, ils souhaitent prioritairement le partage d’expérience (via des sites internet ou des groupes d’échanges de pratique). Les soignants en exercice expriment le besoin de formations (en ligne ou en présentiel), tandis que les étudiants citent des dispositifs de soutien universitaire. En matière d’aide collective, les professionnels de santé attendent avant tout un soutien de la part des syndicats et ordres professionnels, et dans une moindre mesure des institutions nationales ou régionales (organisation des soins, sécurité sociale, ARS). Les sondés plébiscitent surtout plus de moyens humains, matériels et financiers et la nécessité de développer l’attractivité professionnelle. 

     

    Que retenez-vous de cette étude ? 

    Qualité des soins, sécurité des pratiques et sérénité des soignants sont totalement articulés. Redonner confiance, sens et perspectives aux professionnels de santé en activité ou en formation est une nécessité de santé publique.  Nous allons nous appuyer sur cette étude pour proposer des actions de prévention et des solutions d’accompagnement aux soignants en souffrance afin de contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie au travail et ainsi à la sécurité des soins qu’ils prodiguent. Prendre soin de ceux qui nous soignent apparaît comme une nécessité de santé publique. Il y a urgence. 

  •  

    Notion parfois mal comprise, la responsabilité sociétale des entreprises est pourtant un véritable enjeu de gouvernance pour les acteurs économiques, y compris une mutuelle comme la MACSF. Si, dans un premier temps, les opérations menées par certaines compagnies ont pu faire sourire, voire constituer ni plus ni moins que du greenwashing, les catastrophes environnementales qui se succèdent ces dernières années positionnent les démarches RSE au cœur des processus de décision et de gestion des entités. 

     

    Une activité économique soutenable tient compte de tous ses impacts

    Très concrètement, une mutuelle comme la MACSF constate une relation directe entre son métier, qui consiste par exemple à couvrir des risques liés à des individus, et une dégradation de l’environnement de ces mêmes personnes. 

    Autrement dit, l’équilibre économique d’un assureur peut tout simplement être chahuté, lorsque la profession prévoit un doublement de la charge sinistre pour les trente prochaines années, comparativement aux trente précédentes. 

    Ainsi, il est clair que la MACSF doit poursuivre ses engagements RSE si elle veut continuer son travail auprès des personnels de santé, en contribuant à son niveau à la préservation d’un monde vivable et en assurant la résilience de ses sociétaires par rapport aux changements. 

    Ce dossier détaille les actions entreprises dans les deux axes. 

    Lutter contre le dérèglement climatique 

    Les manifestations météorologiques extrêmes sont certainement les marqueurs les plus visibles du dérèglement climatique. Chacun peut constater la succession rapide d’évènements majeurs, comme les canicules et les sécheresses. Plus récemment, des mégafeux ont commencé à se déclarer en France, tandis que le recul du trait de côte entrainait la déconstruction du fameux immeuble du Signal à Soulac-sur-Mer. 

    Dans ces deux derniers exemples, l’impact économique est direct pour les assureurs et les mutuelles. Dans certains pays, des acteurs privés refusent déjà la prise en charge de certains risques. Pour permettre à toutes et tous de continuer à pouvoir s’assurer, la MACSF en agissant contre le dérèglement, investit pour l’avenir. 

    « Nos actions se décomposent ici en trois thèmes. Chacun d’entre eux est cohérent avec nos métiers, ce qui nous semble essentiel pour intervenir efficacement. C’est une question de crédibilité », explique Emmanuel Renoux, directeur de la RSE à la MACSF. 

     

    Favoriser l’économie circulaire 

    « Le premier, c’est l’économie circulaire. Le remplacement à neuf d’un bien qui peut encore servir est une habitude qui est en train de passer chez les consommateurs. Nous accompagnons ce changement en encourageant la réparation et le réemploi dans nos contrats auto et multirisque habitation (MH). 

    Une pièce de réemploi pour un véhicule, c’est un peu comme un médicament générique : le résultat est le même, mais c’est beaucoup moins cher pour tout le monde. Reste à surmonter le réflexe de recourir à un élément neuf. 

    De plus, les réseaux de pièces de réemploi se constituent et modifient en profondeur le modèle économique automobile. Les casses disparaissent pour devenir des centres de recyclage. Les voitures sont démontées, les composants répertoriés et livrés dans toute la France dans un délai très court. 

    Pour la réparation des appareils électroménagers, c’est la même chose : on fait durer une machine plus longtemps, et on alimente un circuit de maintenance qui crée des postes non délocalisables », poursuit Emmanuel Renoux. 

     

    Encourager les énergies durables et limiter la consommation 

    Outre cette contribution à l’économie circulaire, la MACSF veut agir sur la consommation des énergies de deux façons. 

    Tout d’abord, c’est tout simplement en essayant d’être elle-même irréprochable. Pour cela, la MACSF fait en sorte que son siège social utilise le moins d’électricité possible. En ce sens, la diffusion des écogestes auprès des collaborateurs, ainsi que la programmation de travaux de performance énergétique, rapproche considérablement l’objectif. 

    Ensuite, la MACSF souhaite promouvoir les comportements vertueux auprès de ses adhérents pour les aider à également maîtriser leur consommation d’énergie. 

    « C’est une démarche plus classique, mais elle a fait ses preuves.  Concrètement, nous proposons un tarif préférentiel pour aller vers des véhicules plus propres notamment électriques et hybrides. Nous proposons aussi des offres intéressantes en lien avec les mobilités douces, notamment en direction de l’équipement en VAE (vélo à assistance électrique). » 

     

    Mener une politique d’investissement exclusion/inclusion/transition 

    Le troisième thème, lui, est financier. C’est l’application des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au fonds en euros géré par la mutuelle, ainsi que pour les unités de compte. 

    « Là encore, il s’agit d’obtenir un impact démultiplié. En clair, le poids financier de nos actifs, et la façon dont nous les positionnons sur les normes ESG, produisent des effets importants vers un objectif d’atténuation du réchauffement climatique. » 

     

    Contribuer à l’amélioration du système de santé 

    La pandémie de Covid-19 a révélé certaines difficultés du système de santé français. Le « meilleur système de santé du monde » semblait acquis, alors qu’il vacille. Mutuelle des professionnels de santé, la MACSF a toute sa légitimité pour faire monter en puissance cette orientation de sa RSE. 

    « C’est dans l’ADN de la mutuelle », affirme le Docteur Thierry Houselstein, directeur médical à la MACSF. 

    « Nous avons clairement un rôle moteur à jouer en proposant ou soutenant des actions visant à améliorer le système de santé. Nous avons identifié trois possibilités d’interventions, là où, à notre sens, se concentrent les difficultés. 

     

    Améliorer l’attractivité et la formation professionnelle 

    Il convient tout d’abord de rendre plus attractifs les métiers du soin, notamment en améliorant la qualité de vie au travail des soignants. La formation initiale mais surtout continue doit être renforcée afin d’accompagner cette attractivité. Ainsi, en 2022, nous avons réalisé plus de 200 interventions et formations destinées aux soignants sur des sujets impactant directement leur pratique professionnelle. Evoquer ces sujets avec eux, c’est aussi leur rendre une marge de manœuvre dans leur exercice quotidien.  

     

    Agir sur les parcours de soins sur le territoire 

    Ensuite, nous souhaitons agir sur l’organisation des soins dans les territoires notamment en accompagnant les professionnels de santé lors de leur installation puis tout au long de leur exercice, que ce soit en libéral ou à l’hôpital. Au-delà des solutions d’assurance, la MACSF facilite également l’exercice médical en proposant des solutions technologiques innovantes via des partenariats avec des start-up en santé. A un autre niveau, nous soutenons activement des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), parallèlement à un actionnariat fort avec le groupe Vivalto Santé”.   

     

    Sécuriser les pratiques professionnelles 

    « La dernière intervention concerne bien entendu la sécurisation des pratiques professionnelles, véritable cœur de métier de MACSF. La prévention des risques médicaux permet au professionnel de santé d’exercer sereinement son activité, d’améliorer sa qualité de vie au travail et, j’ai la faiblesse de le croire, de diminuer son stress. Concrètement, cela passe par la mise à disposition de différentes solutions utiles au quotidien, allant d’une assistance psychologique à des formations sur le cyber risque ou encore une hotline médico-légale accessible 24H/24.” 

    Outre ces interventions visant à améliorer le système de santé dans le cadre de sa politique RSE, la MACSF s’implique fortement dans la e-santé comme accélérateur d’efficience, notamment dans l’organisation des soins. 

    « Depuis 2015, la MACSF accompagne ainsi une quinzaine de start-up en santé proposant des solutions innovantes dans l’organisation des soins, l’aide au diagnostic ou la sécurisation des pratiques », reprend le Dr Thierry Houselstein. 

    Et de conclure : « Dans ce domaine, nous sommes tout particulièrement attentifs aux propositions visant à optimiser et sécuriser l’activité médicale tout en conservant le soignant au cœur du débat.” 

     

  • Quel est votre parcours et comment vous est venue l’idée de lancer votre start-up ? 

     

    Chez Damae Medical, nous aidons les dermatologues à révolutionner leur prise en charge des cancers de la peau en leur permettant de réaliser des biopsies optiques. 
    Avec un baccalauréat scientifique, j'intègre une classe préparatoire pour préparer les concours d'entrée aux écoles d'ingénieurs. Je passe ensuite trois ans à l'Institut d'Optique Graduate School avec une spécialisation en entrepreneuriat dans l’innovation. 
    Je m’essaye à la création d’entreprise avec un camarade de promo, David Siret, lui aussi animé par l'envie de créer sa structure après ses études, puis avec le professeur Arnaud Dubois, enseignant-chercheur du Laboratoire Charles Fabry (CNRS - Institut d'Optique - Université Paris-Saclay), qui nous donne l'idée de promouvoir l'une de ses inventions. Il s’agit d’une technologie de microscopie utilisable sur le vivant directement. L’idée derrière Damae Medical née alors : nous allons développer un dispositif de microscopie utilisable par le dermatologue pour l’aider à détecter plus facilement les cancers de la peau, à éviter les biopsies inutiles et à suivre l'efficacité d'un traitement.  

     

    Que propose Damae Medical ? 


    Dans le monde, un cancer diagnostiqué sur 3 est un cancer de la peau. On compte 5 millions de nouveaux cas par an. L’important c’est le diagnostic précoce. 
    Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand un patient a une lésion suspecte, le dermatologue ne peut l’examiner qu’à l’aide d’une loupe. S’il a un doute, il effectue une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement de la lésion. Le prélèvement est visualisé à l’aide d’un microscope. Le résultat prend 15 jours en France. Dans la majorité des cas, la biopsie est saine. Bonne nouvelle, mais ces biopsies restent douloureuses et anxiogènes pour les patients et engendrent des coûts évitables pour les systèmes de santé. Aussi, certains mélanomes ne sont pas diagnostiqués par le dermatologue car il ne voit pas encore en surface de symptôme flagrant et la prise en charge sera tardive.  
    Chez Damae, nous avons développé une innovation technologique brevetée permettant au dermatologue, au sein même de son cabinet, de visualiser l’intérieur des tissus biologiques en 3D à l’échelle cellulaire directement. C’est un microscope qui s’utilise directement sur le vivant, sans besoin de faire de prélèvement. 
    En un seul RDV, le patient connaît son diagnostic sans biopsie inutile et avec une mise en place du traitement immédiate et adaptée. 

     

    En quoi votre innovation aide-t-elle les professionnels de santé dans leur pratique médicale ? 


    Les avantages sont évidents : les professionnels reprennent la main sur le diagnostic. Le dépistage, sans recours à la biopsie, est plus rapide et moins coûteux. 
    Damae Medical réinvente l'imagerie cutanée, en révolutionnant le dépistage, la prise en charge et le suivi des cancers de la peau (mélanome et carcinome) avec sa solution de biopsie optique deepLive™. 
    La visualisation du tissu suspect se fait directement sur le patient à l’échelle cellulaire, sur une profondeur de pénétration allant jusqu'au derme. deepLive™ permet d’imager facilement l’ensemble des lésions d’un patient. Voici une vidéo de présentation de 3 minutes de deepLive™. 

     

    Quelle aide vous a apporté Paris&Co pour la création de Damae Medical ? 


    Créé en 2014, il aura fallu 6 ans de recherche à Damae Medical pour adapter la technologie au monde médical et atteindre le go to market de la solution deepLive™. Paris&Co* a été l'un des partenaires clés au cours des premières phases de développement afin de constituer un réseau d'experts et de sociétés rencontrant des challenges similaires. 
    Lauréate de plusieurs prix d’innovation dont le Grand Prix Innovation de Paris&Co en 2015, Damae Medical a pu investir plus de 20 millions d’euros depuis sa création. 
    En 2017, Damae Medical a réalisé une première levée d’amorçage d’un montant de 2 millions d’euros, auprès d’investisseurs spécialisés dans le financement de la santé, notamment Eurazeo, Kurma Partners et le Paris-Saclay Seed Fund de Partech Ventures. 
    Début 2022, Damae Medical a annoncé une Série A de 5 millions d’euros menée par BNP Paribas Développement et suivie par les investisseurs historiques. 

     

    Où en êtes-vous dans le déploiement de votre solution : est-elle disponible ? 


    Dotée du marquage CE, le dispositif médical deepLive™ est basé sur la technologie d’imagerie optique propriétaire LC-OCT (Line-field Confocal Optical Coherence Tomography) issue de la recherche publique française. La solution fournit des images 3D des différentes couches de la peau au niveau cellulaire, complétée par plusieurs modules logiciels et d’Intelligence Artificielle (IA). 

    Cette innovation est protégée par 6 familles de brevets et a déjà fait l’objet de plus de 90 publications scientifiques et médicales. 

    Présent dans 11 pays et utilisé dans plus de 40 centres de référence, deepLive™ transforme la pratique quotidienne des dermatologues rendant la prise en charge des pathologies cutanées efficace, rassurante et non invasive pour le patient. Le produit est également utilisé par des acteurs majeurs de la cosmétique et de la pharmacie à des fins de recherche et d’évaluation.  

     

    Allez-vous déployer Damae Medical à l’étranger ? 


    Nous avons engagé une accélération commerciale en Europe notamment en France, en Allemagne et en Italie où la traction est forte depuis le lancement commercial. 

    En parallèle, des études d’impact médico-économique permettront d’évaluer le bénéfice coût-efficacité de la solution deepLive™. 

    Hors Europe, Damae Medical prépare le terrain pour les marchés américain et australien. 

    Plus d’infos sur le site de Damae Medical 

     

    *Paris&Co est l'agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. La MACSF est partenaire de Paris&Co via sa Fondation pour soutenir l’innovation médicale. 

  • Ce soutien de Paris&Co et de l’innovation en santé s’inscrit dans la politique RSE du groupe d'impacter positivement le monde de la santé. La Fondation MACSF, au service de cet objectif, agit sur deux axes : l'accompagnement de la transformation numérique de la santé, et la santé des soignants.  

    « La Fondation MACSF est heureuse de renouveler son partenariat avec Paris&Co pour deux années supplémentaires afin de contribuer au soutien de porteurs de projets utiles au monde médical, aux professionnels de santé et à la santé des patients. Ce partenariat illustre l’engagement de la Fondation dans l’accompagnement de la transformation numérique de la santé », déclare Nicolas Gombault, délégué général de le Fondation MACSF. 

    Depuis la création d’un programme dédié en 2015, Paris&Co a accompagné plus de 100 start-up dans le domaine de la santé avec pour ambition de contribuer à la transformation durable du système de santé.  

     

    15 nouvelles start-up rejoignent le programme de soutien de Paris&Co 

    La promotion d’une quinzaine de start-up de la santé souhaite répondre aux enjeux de santé mentale, de dispositifs de prévention adaptés à tout public, de lutte contre la perte d'autonomie, de digitalisation du parcours patient ou encore du suivi des patients post-traitement. 

    Voici les nouvelles start-up sélectionnées parmi plus de 70 dossiers : 

    • Alviss.ai développe plusieurs applications d'intelligence artificielle pour prédire les complications des interventions cardiaques, trouver des experts biomédicaux, résumer et analyser des articles scientifiques. 
    • Predict Analyse diagnostique les risques de santé en entreprise afin d'aider les salariés et dirigeants à diminuer le taux d'absentéisme et améliorer la qualité de vie au travail. 
    • Caerus Medical a développé une plateforme d’aide au diagnostic et à la prise de décision clinique basée sur des technologies d’IA de pointe. L’objectif de Caerus Medical est de se concentrer sur la lombalgie pour réduire la durée des traitements et augmenter le taux de réussite des approches thérapeutiques. 
    • O-Kidia facilite le diagnostic et l'orientation thérapeutique des enfants en concevant, grâce à l'IA, des évaluations de santé qui permettent, à terme, aux enfants et adolescents d'évaluer, surveiller et de renforcer leur santé en étroite collaboration avec des professionnels de santé. 
    • Dygie est une solution de thérapie digitale par la gamification permettant de faciliter l'accès aux soins, d'améliorer le contrôle de prise médicamenteuse et de monitorer les effets secondaires des traitements. Le premier jeu de Dygie est destiné aux enfants ayant un TDAH. 
    • Fasten est une solution de jeûne mimétique à destination des patients en chimiothérapie favorisant les résultats des traitements en aidant à réduire les effets secondaires et à rendre les patients acteurs de leurs traitements. 
    • Hypokrat propose 3 solutions adaptées aux patients, personnel de santé et PSAD pour optimiser la gestion du matériel et des consommables nécessaires pour les soins à domicile. 
    • Klineo est la plateforme qui offre une recherche intuitive et intelligente des essais cliniques pour les patients et les médecins en oncologie. 
    • Appycare prend soin de la santé et du bien-être des patients en mettant fin au stress et à la charge mentale liés à la prise de médicaments au quotidien. L'application permet au patient de gérer son stock, programmer des rappels ou encore sauvegarder les documents médicaux nécessaires. 
    • COZii est une application mobile d’orientation en temps réel à l’intérieur des bâtiments qui permet de guider les visiteurs, les patients et le staff au sein de l’établissement hospitalier. 
    • LAE Santé organise et mobilise toute la logistique pour sécuriser les patients dans leur processus de retour à domicile. L'objectif est de favoriser la récupération des patients grâce à un environnement familier et propice mais aussi d'assister les prescripteurs en structure dans la démarche de demande de prise en charge des patients. 
    • Lemma Factory a développé un dispositif médical d'aide à la communication pour les personnes atteintes de troubles du langage acquis ou innés. Lemma Factory s’appuie sur l’IA pour permettre à chacun de réintégrer les conversations du quotidien, de la manière la plus spontanée et autonome possible, sans être stigmatisé. 
    • Noctua Care apporte un soutien paramédical, nutritionnel, sportif et psychosocial aux patients coronariens afin de les aider à gérer toutes les étapes de leurs soins. 
    • Pharmao livre en moins d'une heure des médicaments sur ordonnance directement chez le patient dans plus de 250 villes et grâce à son réseau de plus de 1 000 pharmacies partenaires. 
    • TriMed's a développé une plateforme pour lutter contre le gaspillage des produits de santé en permettant aux pharmaciens de mettre en vente en ligne leurs produits invendus arrivant à date de péremption et de les rendre accessibles aux particuliers ou aux autres pharmacies. 

    Une belle promotion qui met en œuvre des solutions innovantes et utiles aux soignants et à leurs patients que la Fondation MACSF est fière de soutenir via Paris&Co ! 

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    Pourquoi la Fondation MACSF devient-elle partenaire de Tech Care Paris ? 

    Florence Duret : Le groupe MACSF s’est engagé dans le mécénat en créant sa fondation d’entreprise il y a une quinzaine d’années. L’objectif : donner les moyens à des professionnels de santé de mener à bien leurs initiatives. Après avoir soutenu près de 200 projets sur des thématiques aussi variées que la relation patient/soignant, la solidarité, l’innovation en santé ou encore la formation, la Fondation MACSF a souhaité donner une nouvelle orientation à ses actions en 2021.

    Parmi celles-ci, elle a choisi l’accompagnement de la transformation numérique de la santé. Cette action se traduit aujourd’hui par le soutien d’un incubateur de start-up en santé, Tech Care Paris

    Devenir partenaire de Tech Care Paris par le biais de sa Fondation, c’est, pour le groupe MACSF, l’opportunité de renforcer son rôle d’acteur majeur du monde de la santé, au-delà de son métier d’assureur. 

    C’est également l’occasion d’illustrer concrètement sa raison d’être et sa démarche RSE, fondées sur l’amélioration durable de la santé et le soutien de l’innovation médicale.

     

    Qu'est-ce que Tech Care ? Depuis quand l'incubateur existe-t-il ? Qu'apporte-t-il au monde de la santé ?

    Sana Bouyahia : Tech Care Paris est la première plateforme d’innovation dédiée à la santé. Elle est opérée par Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. Tech Care Paris a accompagné plus de 100 start-up depuis 2015 et participé au lancement et au développement de quelques pépites dont Implicity, Yuka  et Shift Technology. La plateforme d’innovation Tech Care Paris et ses 1 400 m² de bureaux (répartis entre espaces de coworking, bureaux privatifs, espace événementiel et lieux de vie commune) sont situés au cœur de l’ancien hôpital Boucicaut, dans le XVe arrondissement, afin de créer un lieu majeur dédié à l’innovation de l’e-santé.

    L’écosystème de Tech Care réunit des acteurs variés et engagés dans l’amélioration du secteur de la santé. Ensemble, cet écosystème dynamique contribue à l’essor de nouvelles solutions en santé contribuant à l’accompagnement de start-up de la filière.

     

    Quelles sont les attentes de la Fondation MACSF vis-à-vis de ce partenariat ?

    Florence Duret : Nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à l’émergence et au développement de jeunes talents.

    Ce partenariat avec Tech Care Paris va nous permettre de servir concrètement notre ambition de soutenir des start-up considérées comme prometteuses et utiles au monde médical, professionnels de santé et établissements de santé, et, par voie de conséquence, au bénéfice de la santé des patients.

    C’est également l’occasion de créer des relations privilégiées avec les autres partenaires de Tech Care Paris et, plus largement, avec les autres acteurs de l’écosystème de l’innovation en santé.

    Ce qui est intéressant, c’est que le taux de survie des start-up accompagnées par Tech Care est supérieur à 85 % après trois ans. Pourquoi ne pas imaginer par la suite d’identifier des opportunités de synergie ou de coopération entre certaines d’entre elles et le groupe MACSF ?

     

    Que va apporter la Fondation MACSF à Tech Care ?

    Sana Bouyahia : Tech Care est une plateforme réunissant des partenaires privés et publics comme l’ARS Île-de-France, l’AP-HP, Banque des territoires - Caisse des dépôts, Novartis, la Ville de Paris et Sanofi ainsi que la Fondation MACSF dernièrement. Au vu de la mission de la Fondation de soutenir les professionnels de santé dans leurs pratiques, il semblait pertinent pour Tech Care Paris de pouvoir bénéficier de sa connaissance et de sa compréhension de ce public aux attentes particulières afin d’aider les projets accompagnés par la plateforme. Grâce à la Fondation MACSF, les jeunes entrepreneurs peuvent bénéficier d’un soutien de taille pour créer du lien entre porteurs d’innovation et professionnels de santé, les futurs utilisateurs de ces solutions émergentes.

     

    Quels sont les moments forts de l'année pour Tech Care ?

    Sana Bouyahia : Le rythme de Tech Care Paris est ponctué de temps forts durant l’année au vu des multiples parties prenantes que nous réunissons dans l’écosystème. Les temps forts les plus visibles sont le kick off de l’appel à candidatures et le lancement de promotion. Cette année, nous avons décidé d’ouvrir davantage le lieu au grand public et organisons le 7 avril une matinée portes ouvertes à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé. En interne, nous organisons des temps forts réunissant partenaires et start-up afin de pouvoir profiter de moments privilégiés dans un climat de confiance.

  • La startup d’origine bordelaise Synapse Medicine utilise l’intelligence artificielle pour aider les soignants et les patients à mieux utiliser les médicaments. « Synapse Medicine est l’illustration même des raisons pour lesquelles la MACSF s’est engagée dans le financement de startups en e-santé. Synapse Medicine a développé une solution innovante utile pour les professionnels de santé et qui contribue globalement à l’amélioration de la santé, en réduisant les risques », explique Thierry Houselstein, directeur médical du groupe MACSF.  

    Concrètement, la plateforme de Synapse Medicine utilise l’intelligence artificielle pour collecter et assimiler en temps réel toutes les connaissances disponibles sur les médicaments. « Le prescripteur dispose ainsi des informations actualisées sur les produits utilisés, les incompatibilités ou autres interactions possible ou à prévoir », précise Thierry Houselstein.

    Accessible sur abonnement par les professionnels de santé libéraux, aux praticiens des établissements hospitaliers, aux étudiants en santé, aux pharmaciens… Synapse Medicine a déjà noué des accords commerciaux avec des institutions de santé publique, des hôpitaux et des acteurs de la télémédecine.

    Pour aller plus loin :