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Chaque année, l’alcool est responsable de près de 30 % des accidents mortels sur la route, d’après l’Association Prévention routière*. Ce risque s’accentue encore les weekends et les jours fériés, où il est présent dans trois accidents mortels sur cinq**. Malgré les campagnes de sensibilisation et les sanctions renforcées, les comportements à risques persistent. En première ligne face aux conséquences de ces accidents, le professionnel de santé joue un rôle clé dans la sensibilisation de ses patients aux dangers de l’alcool au volant.
Comprendre les risques de l'alcool : un danger dès le premier verre
L'alcool reste l'une des principales causes d'accidents de la route en France. Depuis plusieurs années, la Sécurité Routière a largement axé sa communication sur les dangers de l'alcool au volant au travers de campagnes chocs.
Souvent soumis à des horaires contraignants et à des rythmes de travail intenses, le professionnel de santé doit également rester particulièrement vigilant au volant. Cette vigilance est d’autant plus essentielle que l’alcool agit directement sur le cerveau et altère les capacités de concentration et de réaction.
Il altère non seulement les réflexes et la perception des distances, mais aussi le jugement et la prise de décision.
L’alcool au volant : ce que prévoit la réglementation
En France, la limite légale d'alcoolémie est de 0,5 g d'alcool par litre de sang, (0,25 mg/l d'air expiré), soit environ deux verres à jeun. Pour les conducteurs débutants en permis probatoire, cette limite est abaissée à 0,2 g/l, soit une tolérance quasi-zéro.
Les sanctions encourues varient selon l’alcoolémie :
- entre 0,5 et 0,8 g/l : amende de 135 € pouvant aller jusqu'à 750 €, retrait de 6 points sur le permis, suspension du permis pouvant aller jusqu'à 3 ans,
- au-delà de 0,8 g/l : délit puni d'une amende pouvant atteindre 4 500 €, un retrait de 6 points, une annulation de permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans et une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 2 ans.
Conduite et alcool : un risque exponentiel d’accident Le risque d'être responsable d'un accident mortel est multiplié par 18 chez les conducteurs alcoolisés, et ce risque augmente aussi avec le taux d’alcoolémie :
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Comment expliquer simplement les effets de l’alcool aux patients ?
Dès qu’il est ingéré, l’alcool est rapidement absorbé par l’intestin et passe dans la circulation sanguine. Sa concentration dans le sang atteint son maximum environ 45 minutes après ingestion à jeun, et 90 minutes après un repas.
En quelques minutes, l’alcool se diffuse dans tout l’organisme, à l’exception des os et des graisses, et atteint notamment le cerveau.
L’élimination de l’alcool se fait progressivement : 95% par le foie, et 5% par les reins (urine), la peau (sueur), la salive et les poumons (expiration). Ce processus varie selon les individus, et est généralement plus lent chez les femmes que chez les hommes.
Il est essentiel de rappeler aux patients les effets de l’alcool sur le cerveau :
- un rétrécissement du champ visuel ;
- une altération de la perception des distances, du relief et de la profondeur ;
- une sensibilité accrue à l’éblouissement ;
- une diminution de la vigilance et une moindre résistance à la fatigue ;
- une perturbation de la coordination des mouvements ;
- un effet désinhibant pouvant conduire à une sous-estimation des dangers et une surestimation de ses propres capacités au volant.
Contrairement à certaines idées reçues, ni le café ni l'exercice physique ne permettent d'éliminer plus rapidement l'alcool. Il faut en moyenne 1 heure pour éliminer 0,10 g à 0,15 g d’alcool par litre de sang.
Le professionnel de santé, un acteur clé face aux nouveaux usages de l’alcool Les prémix (boissons alcoolisées mélangées à des sodas sucrés) masquent le goût de l’alcool, incitant à boire davantage sans s’en rendre compte. Ils augmentent les risques d’accidents, de comportements dangereux et d’alcoolodépendance. Il en va de même pour les boissons énergisantes qui, associées à l'alcool, en réduisent la perception des effets. |
Adopter et transmettre les bons réflexes au volant
Se protéger et protéger ses proches
Refuser de monter avec un conducteur ivre est aussi essentiel que de ne pas prendre le volant en état d'ivresse.
Quels sont les bons réflexes à adopter et à rappeler pour rentrer en toute sécurité ?
- Désigner un conducteur sobre.
- Privilégier les transports en commun, un taxi ou un VTC.
- Dormir sur place si vous avez consommé de l'alcool.
- Confisquer les clés d'un proche trop alcoolisé pour éviter qu'il ne prenne le volant.
L’éthylotest pour contrôler l’aptitude à conduire Posséder un éthylotest en voiture est recommandé, mais depuis 2020, cela n’est plus une obligation légale. |
Sécurité routière : le soignant au cœur de la prévention
En matière de sécurité routière, la prévention est une responsabilité partagée. Le professionnel est l’acteur-clé de la prévention et de la sensibilisation aux dangers de l’alcool au volant.
Faire passer le message autour de lui et adopter les bons réflexes contribue à sauver des vies.
S’engager pour la sécurité routière aux côtés de la MACSF
En tant qu’assureur engagé, la MACSF poursuit le développement d’initiatives visant à protéger ses sociétaires et à leur permettre d’exercer leur métier en toute sécurité.
Elle met ainsi à leur disposition divers contenus et services dédiés pour les aider à adopter et faire adopter les bonnes pratiques de conduite.
Parmi les ressources proposées aux soignants : des contenus de sensibilisation, offrant des conseils concrets et adaptés à leur quotidien, des ateliers et formations aux risques routiers spécifiques aux professionnels de santé, des études permettant d’analyser les causes des accidents et d’identifier les leviers de prévention les plus efficaces, en partenariat avec l’association de Prévention routière.
Par exemple, la MACSF propose des animations directement sur site dans les établissements de santé. Ces interventions incluent des parcours de sensibilisation interactifs et des simulateurs de conduite qui permettent aux professionnels de santé de prendre conscience concrètement des risques liés à l'alcool au volant. Ces outils pédagogiques innovants reproduisent les conditions de conduite sous l'influence de l'alcool, offrant une expérience immersive et marquante sans les dangers réels. Ces animations pratiques, adaptées aux contraintes horaires des soignants, permettent également aux participants de mieux sensibiliser leurs patients avec des arguments concrets.
Dans le cadre de son engagement pour la prévention routière, la MACSF a réalisé un tour de France afin d’interroger, sur le terrain, les usagers de la route sur la prise d'alcool et la conduite. Cette initiative permet de sensibiliser directement les conducteurs aux dangers de l'alcool au volant et de recueillir leurs témoignages sur cette problématique majeure de sécurité routière.
Pour approfondir cette thématique, découvrez l'interview de Régine Daguerre, médecin alcoologue et addictologue, qui rappelle les risques de boire de l'alcool avant de conduire. Dans cette vidéo, elle détaille les recommandations essentielles pour réduire la consommation d'alcool et éviter de se mettre en danger sur la route.
*https://www.securite-routiere.gouv.fr/dangers-de-la-route/lalcool-et-la-conduite
**https://www.preventionroutiere.asso.fr/alcool-risque-et-facteur-daccident/