Le PER, un produit d’épargne disponible en trois versions
Créé en 2019 dans l’objectif d’unifier les différents produits d’épargne retraite existant précédemment, le Plan d’Épargne Retraite repose sur un mécanisme simple : la constitution d’une épargne au cours de la vie active afin de disposer d’un capital ou d’une rente à l’âge de la retraite.
Il se décline sous trois formes, fonctionnant avec le même mécanisme, mais présentant toutefois quelques nuances.
Le PER individuel (PERI)
Ouvert à toute personne majeure, le PER individuel est intégralement alimenté par les versements volontaires de l’épargnant. Il est souscrit auprès d’un organisme d’assurance, comme la MACSF, ou d’un établissement bancaire.
Le PER entreprise collectif (PERECO)
Le PER entreprise collectif, appelé PERECO, n’est pas souscrit par un particulier, mais mis en place de manière facultative par une entreprise. Toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur, peuvent proposer un PERECO à leurs salariés.
Le PERECO peut être alimenté par des versements volontaires, le fruit de l’épargne salariale (intéressement, participation, etc.), mais aussi par des versements complémentaires de l’entreprise, appelés « abondements ».
L’adhésion à un tel plan ne peut être rendue obligatoire. Le règlement de certaines entreprises prévoit néanmoins l’adhésion automatique de tous les salariés. Dans ce cas de figure, ces derniers en sont informés au préalable et peuvent refuser d’adhérer au plan.
Le PER entreprise obligatoire (PERO)
Le PERO est un plan d’épargne retraite collectif ouvert par une entreprise pour certaines catégories de salariés, qui doivent alors être définies sur la base de critères objectifs et clairs, ou pour la totalité d’entre eux. Sa mise en place est facultative, mais lorsqu’il existe, les salariés faisant partie des catégories pour lesquelles il a été ouvert ont l’obligation d’y souscrire.
Comme le PERECO, il peut être alimenté par des versements du salarié et de son employeur.
PER bancaire et PER assurantiel : quelle différence ?
S’il s’agit d’un même produit d’épargne, le PER souscrit auprès d’une banque ou d’une assurance présente quelques nuances quant à la nature des placements proposés. En effet :
- le fonctionnement du PER assurantiel est proche de celui d’une assurance vie. Il donne notamment accès au fonds en euros de l’assureur, sécurisé et réputé sans risques à long terme ;
- le fonctionnement du PER bancaire correspond davantage à un compte titre, sans accès à un fonds en euros, mais limitant plutôt les risques avec des fonds obligataires ou monétaires.
Il existe un risque de perte en capital sur les supports libellés en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien définir votre profil d'épargnant*.
Quel fonctionnement de base pour le PER ?
Le fonctionnement du PER est relativement simple à appréhender, y compris pour les épargnants sans expertise spécifique.
Quelques notions et mécanismes importants méritent néanmoins d’être précisés pour en maîtriser toutes les caractéristiques.
Le PER, un produit d’épargne compartimenté
Un PER est structuré en plusieurs compartiments, pour les différents types de versements :
- le compartiment 1, appelé compartiment individuel, pour les versements volontaires, aussi appelés versements libres, du titulaire du plan (avec des montants et une fréquence en fonction de sa situation et de sa capacité d'épargne) ;
- le compartiment 2, appelé compartiment collectif, pour les sommes issues de l’épargne salariale ;
- le compartiment 3, appelé compartiment catégoriel, destiné aux cotisations obligatoires de l’employeur, complétées par celles du salarié le cas échéant.
À noter : dans le cas d’un PER individuel, les compartiments 2 et 3 ne sont alimentés qu’à titre exceptionnel, en cas de transfert d’une épargne déjà constituée via un autre dispositif (transfert d’un PER d’entreprise, par exemple, ou d’un ancien produit d’épargne collectif).
Comment intervient le déblocage d’un PER ?
Le cas général veut qu’un PER ne puisse être débloqué que lorsque le titulaire du plan obtient sa pension de retraite, ou lorsque celui-ci atteint l’âge légal de départ à la retraite.
On parle aussi de « liquider son contrat retraite ». Le terme "liquider" vient du vocabulaire financier où il signifie convertir des actifs en liquidités. Dans le contexte des contrats de retraite ou d'assurance vie, cela signifie convertir vos droits accumulés (épargne) en argent disponible.
L’épargne accumulée peut alors être versée :
- soit sous forme de capital ;
- soit sous forme de rente viagère ;
- soit un mixte des deux en capital et en rente.
Il existe également des cas de déblocage anticipé permettant de clore un PER avant l’âge de la retraite, comme :
- l’invalidité du titulaire, de ses enfants, de son époux / épouse ou partenaire de Pacs ;
- le décès du conjoint (époux, épouse ou partenaire de PACS) ;
- l’expiration des droits au chômage du titulaire ;
- le surendettement ;
- l’acquisition d’une résidence principale ;
- liquidation judiciaire
Attention, toutefois : la fiscalité applicable au capital issu d’un déblocage anticipé varie selon le type de compartiment dont l’épargne débloquée est issue et le motif de déblocage.
Lire aussi notre article : Déblocage du PER : dans quels cas peut-on récupérer son épargne avant la retraite >
Les principaux avantages et inconvénients du PER
Comme tout produit d’épargne, le PER présente à la fois des atouts et des limites, qu’il convient de connaître avant de souscrire.
Chaque profil d’épargnant a ses propres motifs d’appréciation, selon son profil, sa stratégie et ses objectifs. Néanmoins, le PER est généralement apprécié pour :
- son accessibilité, puisqu’il est ouvert à toute personne majeure, quels que soient sa situation professionnelle ou son statut ;
- sa fiscalité jugée avantageuse, avec des versements volontaires déductibles des revenus imposables, dans la limite du plafond fixé annuellement (ou, si le titulaire n’opte pas pour cette déduction, l’imposition des seules plus-values à la sortie) ;
- sa flexibilité, avec des versements volontaires effectués librement et des possibilités de déblocage anticipé si nécessaire ;
- le choix du mode de gestion du contrat (libre ou pilotée), pour l’adapter à chaque stratégie d’investissement ;
- le choix du mode de sortie, sous forme de capital et/ou de rente ;
- la transférabilité, qui permet de verser sur un PER l'épargne cumulée sur d’anciens produits de retraite ;
- la possibilité de transmettre le capital du PER aux bénéficiaires désignés en cas de décès avec, là encore, une fiscalité préférentielle donnant lieu à des abattements ;
- la diversité des investissements, avec des unités de compte donnant accès à des fonds souvent variés, dont certains relèvent de la finance responsable.
Avantageux à bien des égards, le PER n’en a pas moins quelques limites, dont il faut tenir compte au moment d’établir sa stratégie d’épargne. Peuvent ainsi être considérés comme des inconvénients :
- le blocage des fonds versés jusqu’à la retraite, et des motifs de déblocage anticipé à la fois stricts et peu nombreux ;
- le fait que le capital ou la rente soient soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux ;
- un plafonnement de la déduction fiscale applicable sur les versements, susceptible de limiter les avantages fiscaux chez certains contribuables ;
- l’intérêt limité du PER pour les ménages faiblement imposés, qui ne bénéficient pas pleinement des avantages fiscaux de ce produit d’épargne ;
- le taux de rendement fluctuant, qui mérite parfois d’être comparé avec celui d’autres produits d’épargne.
Aller plus loin avec notre article : 8 différences entre l’assurance vie et le PER >
Conseil pratique : gardez une trace claire de vos choix de déduction fiscale au moment des versements pour anticiper la fiscalité à la sortie pour votre PER.

Ce qu’il faut retenir
- Le PER est souple en cas d’aléa de la vie ou de projet immobilier - pas besoin d'attendre le départ à la retraite pour percevoir l'épargne accumulée.
- En cas de déblocage anticipé, il faut bien vérifier la fiscalité applicable selon l’origine des sommes (versements volontaires, épargne salariale, transferts…).
- Une attestation ou un justificatif est toujours demandé pour motiver la sortie.
Détenir plusieurs PER : à quelles conditions est-ce possible ?
Certains épargnants s’interrogent sur la faisabilité et l’opportunité d’ouvrir plusieurs plans d’épargne retraite. D’un point de vue réglementaire, la réponse est claire : il n’y a pas de limite fixée en matière de nombre de PER détenus par un même titulaire.
Les cas de cumul de PER
Une seule personne peut en effet avoir :
- plusieurs PER individuels ;
- plusieurs PER d’entreprise ;
- un PER individuel et un PER d’entreprise.
Différents cas de figure peuvent justifier le cumul des plans d’épargne retraite, comme dans les exemples suivants :
- un épargnant souscrit un PER individuel pour les avantages fiscaux associés et, ultérieurement, son employeur ou l’entreprise qu’il vient de rejoindre met en place un PER d’entreprise obligatoire, auquel il est tenu d’adhérer ;
- un épargnant choisit de cumuler un PER souscrit auprès de sa compagnie d’assurance (PER assurantiel) et un autre souscrit auprès de son établissement bancaire (PER bancaire), afin de profiter de la complémentarité des placements offerts par les deux types de contrat ;
- un titulaire a conservé le PER collectif souscrit via son ancien employeur et adhère au PER mis en place par son employeur actuel.
Conserver plusieurs contrats permet ainsi d’ajuster les versements à des objectifs spécifiques. De plus, la diversification de l’épargne retraite permet une meilleure répartition des risques et une optimisation du rendement potentiel des différents produits.
Néanmoins, il convient de garder à l’esprit que les versements individuels réalisés sur les différents PER, de même que sur les anciens contrats d’épargne retraite encore détenus et alimentés, font l’objet d’un seul et même plafond de déductibilité fiscale.
Cela signifie que le plafond de déductibilité ne se cumule pas et qu’il est commun à tous les versements réalisés sur les différents PER.
Comment bien gérer plusieurs PER ?
Du fait de la spécificité des contrats et de la diversité des placements possibles, la gestion simultanée de plusieurs PER peut s’avérer complexe. Elle nécessite par conséquent un suivi régulier et attentif.
Il convient, ainsi, de réaliser une synthèse claire de ce que proposent les différents contrats, notamment en matière de performance des fonds et d’échéances fiscales à retenir.
Il faut également veiller à répartir les versements de manière cohérente avec la stratégie d’épargne visée. La diversification de votre contrat doit correspondre à votre situation, votre profil d'épargnant et vos projets.
Enfin, chaque PER a ses propres frais de souscription, de gestion ou d’opérations. Mieux vaut donc les avoir à l’esprit, car le titulaire doit assumer ces différents frais pour chacun de ses contrats, parfois au détriment du rendement global de son épargne retraite.
Optimiser votre stratégie retraite avec le PER de la MACSF
La MACSF a son propre plan d’épargne retraite : le RES Retraite(1).
Il s’agit d’un PER individuel, ouvert à toute personne âgée de 18 à 70 ans. Ce produit d’épargne propre à la MACSF présente un certain nombre d’avantages, qui en font un contrat de référence.
Une sortie possible en capital fractionné
Il donne notamment accès à une sortie en capital fractionné. Celle-ci permet de percevoir le capital en plusieurs fois, sur une période de 1 à 15 ans et selon une périodicité mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle, qui peuvent l’une et l’autre être modifiées.
Il est ainsi possible de s’adapter aux besoins patrimoniaux de chaque épargnant, mais aussi d’éviter de passer sur la tranche marginale d’imposition supérieure à laquelle expose un versement de l’intégralité de la somme en une fois.
Un taux de rendement performant
Le RES Retraite bénéficie en effet d'un taux de rendement, pour son fonds en euros, parmi les meilleurs du marché dans la durée. Celui-ci était de 3,10% en 2024, net de frais de gestion, hors prélèvement sociaux et fiscaux.
Les supports en unités de compte de la gamme financière de la MACSF ont, eux aussi, affiché de bonnes performances ces dernières années.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il existe un risque de perte en capital sur les supports libellés en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien définir votre profil d'épargnant*.

Vous envisagez de souscrire RES Retraite, le PER de la MACSF, ou vous avez des questions sur votre contrat actuel, sa gestion et sa fiscalité ?
N’attendez pas pour contacter votre conseiller MACSF et faire le point sur vos besoins ou votre stratégie d’épargne.
Questions fréquentes :
Comment fonctionne un plan d'épargne retraite (PER) ?
Le PER est un produit d’épargne accessible à tous et qui permet à son titulaire de constituer un capital pour mieux préparer sa retraite. Son principe est simple : les versements effectués ponctuellement ou régulièrement, par le souscripteur et/ou son entreprise selon le type de PER fourni, lui sont versés sous forme de capital ou de rente une fois atteint l’âge de la retraite.
Quel est le taux d'intérêt pour un PER ?
Le taux de rendement d’un PER varie d’un produit à l’autre et évolue dans le temps. Il dépend des produits d’investissement choisis et du profil de l’épargnant, plus ou moins enclin à la prise de risque en fonction de sa stratégie d’investissement. En 2024, le PER de la MACSF, RES Retraite, affichait pour son fonds en euros un taux de rendement de 3,10%, parmi les plus performants du marché.