Quel sera le chiffre d’affaires de votre cabinet ? Les investissements que vous envisagez sont-ils réalistes ? Votre financement suffira-t-il ? A quel niveau de vie pouvez-vous prétendre ? La réalisation d’un compte d’exploitation prévisionnel vous permet d’affiner votre budget et de valider la pertinence de vos choix comme de vos attentes.
Vos revenus seront plus faciles à estimer en cas de reprise, voire d’association avec un confrère déjà installé. Dans le cas d’une création, la connaissance des chiffres d’affaires des praticiens du secteur géographique constitue un indicateur précieux. Sauf à vous implanter dans un désert médical, la constitution de votre patientèle va prendre un peu de temps. Vous ne pouvez donc prétendre à des revenus équivalents à ceux des autres cabinets dès la première année. Votre choix de secteur géographique impactera le chiffre d’affaires, mais il doit être mûrement réfléchi pour rester cohérent avec la patientèle ainsi que l’offre locale de soins. Il vous faudra aussi tenir compte de votre temps de travail et du montant des actes.
Une fois le chiffre d’affaires estimé, il ne vous reste qu’à déduire l’ensemble des charges prévisionnelles pour vous faire une idée des revenus – sans pour autant oublier qu'il restera la question des impôts et taxes.
Création : achat du local et frais d’agence, location, travaux, mobilier, matériel médical, équipement informatique, annonce presse, frais juridiques...
Reprise : rachat du droit de présentation de la patientèle, travaux, local, achat ou remise en état du matériel, frais juridiques et fiscaux...
Association : rachat du droit d’entrée, présentation à la patientèle, rachat des parts de société…
Secrétariat, salaires et cotisations sociales, téléphone, loyer, assurances, eau, électricité, chauffage, climatisation, matériel de bureau, papeterie…
Charges professionnelles liées au praticien : frais de transport (voiture, essence), assurances, protection sociale obligatoire et facultative, cotisations professionnelles obligatoires et facultatives, CSG, CRDS, CFE…
Estimez votre niveau de vie par un calcul de bénéfice : soustrayez des revenus le budget d’installation, les frais de fonctionnement, le montant attendu de votre impôt et les remboursements d’emprunts bancaires. On considère généralement que le pouvoir d’achat se situe autour de 30% du chiffre d’affaires.
Ces chiffres correspondent-il à vos attentes ? Est-ce cohérent avec votre train de vie ? Vous pouvez ajuster plusieurs facteurs : nombre de jours travaillés, nombre d'heures de consultation, investissements dans le local et le matériel…
Votre situation personnelle peut évoluer (naissances, etc.) et impacter vos besoins. Vous devez donc envisager les modifications de votre pratique qui, à terme, permettraient d’accroître votre niveau de vie.
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