Les réclamations en médecine générale : 2 mn pour tout savoir

Sinistralité des médecins généralistes : le point en images

Retranscription de la vidéo

En 2022, les mises en cause des médecins généralistes sont restées relativement soutenues, à l'image des années précédentes.

Ceci témoigne bien évidemment d'une activité particulièrement importante du médecin traitant ou du médecin référent dans la prise en charge des patients.

Parmi ces réclamations, il est bien évidemment possible d'identifier d'une part des retards au diagnostic, comme chaque année, concernant différentes pathologies, notamment cardiovasculaires, des urgences digestives, des problèmes neurologiques, qui sont souvent mal interprétés au niveau de la sémiologie.

De même, nous constatons comme chaque année des sujets de iatrogénies, et à ce sujet, je souhaite attirer l'attention de nos confrères, concernant des renouvellements de traitements, souvent initiés par des spécialistes, avec de possibles erreurs dans la reconduction mensuelle ou semestrielle de ces traitements.

Je pense notamment à des prescriptions de méthotrexate, reconduites par des médecins traitants, avec quelques erreurs de posologie, le plus souvent des erreurs de plume ou de frappe.

Enfin, comme chaque année, des médecins traitants sont mis en cause concernant la prise en charge de patients, notamment en post-opératoire.

Il s'agit d'une tendance qui se confirme, à savoir que les patients, lorsqu'ils vont porter une réclamation, par exemple vis-à-vis d'un chirurgien ou d'une autre spécialité, vont également mettre en cause le médecin traitant qui a participé à la prise en charge initiale et orienté le patient.

Pour terminer, je voudrais attirer l'attention de mes confrères sur deux points très spécifiques.

Comme vous le savez, les médecins traitants peuvent être mis en cause dans la prise en charge d'une pathologie, notamment en post-opératoire.

Comme toujours, dans une lecture médico-légale, il importe que le médecin généraliste puisse démontrer la prise en charge qu'il a délivrée, notamment la prise en charge de telle complication.

Tout ceci renvoie bien sûr à la notion de traçabilité, à la notion d'un dossier médical particulièrement bien tenu, notamment quel était l'état de santé du patient lorsque le médecin traitant est venu pour telle ou telle complication.

Enfin, le deuxième point de vigilance concerne la prescription des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Chaque année, nous devons faire face à des mises en cause concernant des prescriptions un peu trop systématiques, de mon point de vue, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, pouvant, comme vous le savez, masquer certains symptômes et conduire à un retard de prise en charge, notamment dans les pathologies infectieuses. Je pense notamment à des histoires ORL.

En ce sens, je me permets de rappeler certaines recommandations concernant les prescriptions des anti-inflammatoires non stéroïdiens, et encore une fois, un point de vigilance à ce niveau.