La Fed temporise
En Zone Euro, l’inflation est confirmée en baisse à +2,4% sur un an en mars. Christine Lagarde a de nouveau affirmé que sa politique monétaire ne dépendait pas de la Fed.
Ainsi, le marché anticipe maintenant une action de la BCE avant la Fed et 3 baisses de taux d’ici la fin de l’année.
Aux États-Unis, les inscriptions au chômage sont restées modérées et constantes sur un mois à 212k contre un consensus à 215k, signe d’un marché de l’emploi qui se porte bien.
Les ventes au détail américaines du mois de mars ont été largement supérieures aux attentes avec un rebond sur le mois de 0,7% contre 0,4% attendu.
Les données d’inflation ont renforcé les craintes des investisseurs quant à la persistance de pressions inflationnistes.
Même si la croissance montre des signes de tassement, ces chiffres rappellent que la désinflation qui a été amorcée risque de ne pas être aussi rapide qu’attendue et qu’elle ne sera pas sans embûche.
La production industrielle du mois de mars est aussi restée solide progressant de 0,5%.
La Fed a déclaré qu’il faudra sans doute « plus longtemps que prévu » à ses responsables pour être certains que l'inflation ralentisse de façon durable vers l'objectif de 2%.
Ces données économiques positives ainsi que l’intervention de Jérôme Powell ont soutenu des taux souverains plus élevés.
Au Royaume-Uni, l’inflation ressort à +3,2% sur un an, légèrement supérieure au consensus de +3,1%, mais tout de même en baisse après +3,4% en février.
Au Japon, l’indice des prix à la consommation national ressort également en baisse à +2,7% sur un an, après +2,8% en février.
Publications trimestrielles de résultats
Mauvaise publication d’ASML à -9,53%, ses résultats sont légèrement supérieurs aux attentes grâce à une meilleure rentabilité mais le chiffre d’affaires et surtout la faiblesse du carnet de commandes du géant de puces électroniques ont nettement déçu les investisseurs.
Après l’avertissement lancé par Kering le mois dernier, et sur une note plus positive, le groupe LVMH publie un chiffre d’affaires au premier trimestre 2024 à 20,69 milliards d’euros contre 21,03 attendus.
Cette croissance modérée table sur une inflation projetée supérieure à 2% sur 2024 et qui devrait atteindre la cible des 2% en 2025.
L’Oréal s’envole de +5,0% après avoir publié de très bons résultats pour le T1, avec notamment une croissance à périmètre constant largement supérieure au consensus à +9,4% versus +6,6%.
La Chine à la traîne
Sur le trimestre, la Chine a surperformé les actions émergentes, avec un recul de seulement 0,98% versus -2,20%.
La croissance du PIB chinois au premier trimestre 2024 est ressortie à 5,3%, un rythme supérieur aux estimations du consensus de +4,8% sur un an.
La production industrielle en mars a augmenté de 4,5% contre 7,0% en glissement annuel.
Les ventes de détail pour le mois de mars ont progressé de 3,1%, alors que le consensus tablait sur +4,8 % sur un an.
L’investissement immobilier continue de se contracter, les prix des logements ont encore baissé, mais plus lentement.
Le CAC 40 corrige
Deuxième semaine de baisse consécutive pour l’indice phare parisien avec -0,28% et affiche désormais une performance de +6,35% depuis le début de l’année. En tête, L’Oréal s’adjuge (+7,10%), suivi d’Orange (+4,73%) et Pernod Ricard (+2,95%). Les valeurs les plus pénalisées sont Arcelormittal (-6,62%), STMicroelectronics (-5,42%) et Renault (-4,77%).
Marchés des changes et des taux
L'euro se reprend légèrement face au dollar à 1,067 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans est en hausse sur la semaine à 3,01%.
Achevé de rédiger le 22/04/2024.