Un professionnel de santé ayant subi des violences par un patient dispose d'un droit de dépôt de plainte. Comment et dans quelles conditions porter plainte ?
Le rapport 2018 de l’ONVS préconise aux professionnels de santé victimes de violence ayant atteint un niveau susceptible de poursuites pénales de porter plainte. En effet, selon les rédacteurs du rapport, « outre la réparation en justice (pénale et civile), c’est le moyen pour elles d’être restaurées dans leur dignité et leur honneur, l’estime d’elle-même et le respect dû à une personne chargée d’une mission de service public. Autrement elles finiront par entrer dans un état d’esprit de soumission et de peur, tandis que les auteurs auront tôt fait de comprendre qu’ils bénéficient d’une impunité ».
Les personnels des établissements de santé doivent être informés de la possibilité de porter plainte contre un patient lorsqu’ils sont victimes de violence, cela doit même être favorisé. Cependant, en pratique, il est parfois difficile d’obtenir la mise en œuvre de l’action publique lorsqu’un fait d’une violence relative s’est produit dans l’établissement. Il s’agit d’une situation délicate à gérer tant pour l’agent que pour le service. Pour l’Observatoire, il existe même, pour certains professionnels de santé, un sentiment de gêne ou d’échec à porter plainte contre un patient tandis que pour d’autres, la situation est ressentie comme grave et l’absence de poursuite comme une injustice...
Si le professionnel de santé décide de lui-même de porter plainte contre un patient, il devra se rendre dans un Commissariat de Police ou dans une Gendarmerie. Il lui est également possible d’écrire au Procureur de la République du Tribunal de grande instance de son domicile ou du lieu de l’infraction (le plus proche de l’établissement de santé).
Qu’elles lui aient été directement adressées ou qu’elles aient été déposées auprès de la Police ou de la Gendarmerie, il appartient ensuite au Procureur de la République de décider des suites à donner.
Dans les faits, on constate que lorsqu’un professionnel de santé qui accomplit une mission de service public est victime de violence et qu’il porte plainte contre un patient, les sanctions sont souvent sévères. En revanche, il est à noter que lorsque l’auteur des violences n’est pas clairement identifié, le Parquet prend souvent une décision de classement sans suite.
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En établissement de santé ou en exercice libéral, les professionnels de santé peuvent être confrontés à des situations de violences. La violence...