Post-élections françaises : les marchés se portent bien mais restent attentistes
Les français se sont fortement mobilisés lors du second tour des élections législatives avec un taux de participation de 66,63%, légèrement inférieur au premier tour à 66,71% mais demeure la participation la plus élevée au second tour de législatives depuis 1997.
L’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire est sortie en tête avec 180 députés élus, suivi par la coalition présidentielle Ensemble avec 163 sièges et le Rassemblement National et ses alliés avec 143 députés.
Aucune de ces alliances n’a donc pu réunir la majorité absolue à l’Assemblée Nationale (au moins 289 élus), mais de nouvelles coalitions pourraient naître.
Traditionnellement, le Premier ministre Gabriel Attal a remis sa démission, celle-ci ayant été rejetée pour le moment par le président afin d’« assurer la stabilité du pays » avec un gouvernement intérimaire.
La nouvelle Assemblée nationale se réunira du 18 juillet au 1er août et commencera à élire son nouveau président.
Compte tenu de l’absence de majorité absolue pour un groupe politique, l’hypothèse la plus probable reste la formation d’un gouvernement de coalition minoritaire (qu'il soit technocratique ou avec une personnalité politique à sa tête), qui devra composer avec différents partis politiques pour gérer les affaires courantes, voter le budget ou encore des lois via des compromis au cas par cas.
Cela constituerait une situation inédite sous la Vème République avec de nombreux challenges.
Ce lundi, l’indice parisien reste indécis et reste sans trajectoire nette.
États-Unis : La Fed se fait attendre
De l’autre côté de l’Atlantique, le compte-rendu de la réunion du FOMC indique une attitude tournée vers l’attente et confirme la dépendance aux données à venir aussi bien sur l’inflation que sur le marché du travail.
En l’occurrence, les tensions sur le marché du travail continuent de se réduire, ce qui devrait permettre d’affaiblir les pressions inflationnistes et inciter la Fed à acter une première baisse de taux directeur.
En effet, les créations d’emploi ralentissent au mois de juin mais sont tout de même supérieurs aux attentes à 206,000 contre 218,000 le mois précédent.
Par ailleurs, le taux de chômage a légèrement progressé en juin pour atteindre 4,1% (contre des attentes à 4,0%).
Ces données suggèrent une normalisation du marché du travail aux États-Unis.
Au niveau de l’activité économique, les indices ISM manufacturiers et ISM services (mesurant la santé économique du pays) sont sortis sous le seuil des 50 (indice de diffusion) et ont conforté le scénario d’un ralentissement de la croissance économique.
Toujours une ou deux baisses de taux sont attendus aux Etats-Unis par les investisseurs d’ici la fin de l’année.
Enfin, les chiffres de l’inflation américaine du mois de juin sont attendus ce jeudi et permettront de se projeter davantage sur la trajectoire des taux directeurs américains à venir.
Rebond du CAC 40
L’indice parisien avance de 2,62% sur la semaine et revient en territoire positif avec une performance de +1,76% depuis le début de l’année.
Teleperformance (+14,91%), Société Générale (+8,01%) et Carrefour (+7,35%) enregistrent les plus fortes hausses de la semaine tandis que Michelin (-3,07%), Stellantis (-1,97%) et Hermès (-1,12%) affichent les plus fortes baisses.
Marchés des changes et des taux
Sur la semaine, l'euro gagne du terrain face au dollar à 1,0842 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans se détend à 3,16%. L’écart avec le taux 10 ans allemand (à 2,54%) reste élevé à 0,62%.
Achevé de rédiger le 08/07/2024.