L’économie contrastée
Malgré les politiques monétaires strictes adoptées en réponse à l'inflation, une crise bancaire inattendue et des tensions géopolitiques, l'économie mondiale a affiché une résilience surprenante en 2023, clôturant l'année avec des marchés au sommet.
Cependant, dès la première semaine de 2024, les marchés connaissent une correction avec une baisse d'environ 1,5%.
Les données économiques ont contrarié les attentes d'une rapide baisse des taux par les banques centrales. Ce début d'année est d'ailleurs le pire pour le S&P 500 depuis 2003.
Les investisseurs ont clairement opté pour la réalisation de bénéfices, profitant des niveaux élevés du marché, surtout dans un contexte géopolitique toujours tendu.
Les tensions en mer Rouge, résultant des attaques de navires de transport par des groupes armés, perturbent le commerce mondial malgré la création d'une force navale sous la direction des États-Unis.
Les défis économiques mondiaux
L'engagement sans précédent des banquiers centraux dans la lutte contre l'inflation l’année passée mérite d'être souligné.
En décembre 2022, l'inflation atteignait 5,9% aux États-Unis et dépassait même les 9% en Europe. À présent, les États-Unis affichent une baisse significative de l'inflation, passant sous les 3,1%, tandis que l'Europe observe un taux de 2,9%.
En ce début d’année, les investisseurs attendaient avec impatience de savoir si la FED allait tenir sa promesse de baisse de taux pour assurer un "atterrissage en douceur".
Cependant, la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis a pris de court les investisseurs, car les créations d'emplois pour décembre ont dépassé les attentes, avec un ajout de 216 000 emplois et un taux de chômage stable à 3,7%.
Cette situation représente un risque pour l'inflation, qui pourrait rebondir en raison du pouvoir d'achat solide des ménages.
Ainsi, la FED devrait adopter une approche plus prudente que prévu en ce qui concerne la baisse des taux.
Le marché sera attentif au CPI américain en fin de semaine.
En ce qui concerne la zone euro, la situation est plus complexe, avec une inflation en ralentissement, une croissance molle et certaines économies déjà en récession. Bien que la BCE n'ait pas encore émis de signal, la pression augmente pour une éventuelle baisse des taux.
Du côté de la Chine, la reprise économique après la pandémie a connu récemment un ralentissement, principalement en raison du fléchissement du secteur immobilier et d'une diminution de la demande de produits manufacturés.
Le CAC 40 commence l'année en baisse
L’indice parisien termine l’année à 16,52% mais affiche une performance négative de -1,62% sur la première semaine de l’année. Stellantis (+59,34%), Saint Gobain (+46,02%) et Publicis Groupe (+41,37%) affichent les meilleures performances sur l’année passée. Alors que Alstom (-46,63%), Teleperformance (-40,70%) et Kering (-16,09%) affichent les plus fortes baisses.
Marchés des changes et des taux
L'euro était à 1,10 face au dollar au 29/12/2023 et diminue légèrement à 1,09 en ce début d’année. Le rendement de l’Etat français 10 ans a terminé l’année à 2,56% et remonte à 2,69% en commençant la nouvelle année.
Achevé de rédiger le 08/01/2024.