Fed : Première baisse actée
La Fed a acté ce 18 septembre une baisse des taux de 50 bp (points de base à 4,75%/5%) et a signé le début de son assouplissement monétaire de manière assez agressive.
La nécessité de « recalibrer » la politique monétaire a été mise en avant alors que l’inflation est en train de reculer et que le taux de chômage atteint à 4,2%, après avoir touché un plus bas de 3,4%.
La FED semble désormais considérer que la trajectoire d’inflation à 2,5% est en bonne voie, alors que l’emploi montre des signes de faiblesse.
La politique monétaire devrait continuer de s’ajuster, avec une prévision de 2 baisses de 25bp supplémentaires d’ici la fin de l’année et 4 autres baisses en 2025.
Cette décision a soutenu les marchés actions américain avec un nouveau record historique pour le S&P.
Les autres banques centrales toujours prudentes
Les États-Unis ont ouvert la voie à un cycle global de baisses des taux des principales banques centrales, bien que la BCE et la Banque d’Angleterre continuent de plaider pour des baisses plus lentes.
Après une légère baisse en août, la Banque d’Angleterre a maintenu ses taux à 5%, en raison d'une inflation sous-jacente persistante à 3,6%, notamment dans les services, +5,6% sur un an.
L’institution souhaite conserver une approche graduelle de son assouplissement monétaire et reste attentive à l’évolution du marché de l’emploi.
De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a aussi adopté une approche conservatrice après avoir augmenté ses taux directeurs au mois de juillet.
Elle a décidé de maintenir son taux, tout en indiquant sa confiance sur une stabilisation de l’inflation autour de 2%.
La BoJ compte progressivement remonter ses taux directeurs, toujours très bas (0,25%) comparativement aux taux des autres banques centrales.
France : un nouveau gouvernement et des défis
Le Premier ministre, M. Barnier a présenté ce week-end son gouvernement qui aura la lourde tâche de rétablir l’équilibre des finances publiques.
Celui-ci devra présenter un plan de réduction du déficit public à la Commission européenne et préparer le budget 2025, alors que déficit public pourrait atteindre 6% du PIB en 2024 (contre 5,1% attendu initialement).
Les arbitrages budgétaires devront être particulièrement conséquents pour respecter les engagements européens, avec un objectif de réduction du déficit public sous les 3% d’ici 2027.
M. Barnier a, d’ores et déjà, exclu une hausse d’impôts pour la classe moyenne, préférant cibler les entreprises et les ménages les plus riches, avec des mesures qui devront mobiliser entre 40 à 50 milliards d’euros.
Le CAC 40 consolide
L’indice parisien clôture la semaine à +0,47% et affiche une performance de -0,57% depuis le début de l’année. Saint-Gobain (+5,79%), ArcelorMittal (+4,68%) et Safran (+3,39%) affichent les plus fortes hausses de la semaine alors que STMicroelectronics (-3,44%), LVMH (-2,66%) et Capgemini (-2,64%) sont en baisse.
Marchés des changes et des taux
L’euro est stable face au dollar à 1,111 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans grimpe sur la semaine à 2,94%.
Achevé de rédiger le 23/09/2024