Trop taux pour les baisses ?
En juin, les États-Unis ont observé une forte progression des ventes au détail et de la production industrielle pour le deuxième mois consécutif, indiquant un ralentissement limité de l’économie. La Fed n'a donc pas d'urgence à baisser ses taux, mais pourrait commencer à réduire le frein monétaire prochainement.
De son côté, Joe Biden a annoncé qu'il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle et soutient la candidature de Kamala Harris. Les marchés financiers sont influencés par les anticipations sur les politiques monétaires et les résultats des entreprises du deuxième trimestre 2024.
Les investisseurs privilégient désormais les titres décotés, espérant un bénéfice de l’assouplissement monétaire, tandis que les grandes valeurs technologiques sont délaissées.
De nombreuses entreprises doivent publier leurs bilans trimestriels, les investisseurs suivront de près les résultats cette semaine.
En Europe, la BCE a maintenu ses taux inchangés lors de sa dernière réunion, une décision qui était largement attendue. Christine Lagarde a souligné que la décision concernant une éventuelle baisse de taux en septembre reste ouverte, mais il est probable que la BCE réduise ses taux en septembre et en décembre, sauf surprise sur l'inflation ou les salaires.
Les marchés estiment à 80% la probabilité d'une baisse des taux en septembre.
En effet, les données finales d'inflation de 2,5 % et de 2,9 % pour l'inflation sous-jacente en juin montrent une tendance à la désinflation, bien que l'inflation sous-jacente reste élevée en raison des prix des services. La BCE a également mentionné que la hausse des salaires est une réponse tardive au choc inflationniste de 2022 et 2023, et que la croissance européenne pour 2024 et 2025 sera soutenue par une augmentation des salaires réels et un desserrement graduel des conditions de financement.
Week-end plus tôt que prévu
Vendredi, une panne informatique mondiale causée par une mise à jour défectueuse du logiciel antivirus de CrowdStrike a touché plus de 8,5 millions d'ordinateurs.
Cette panne a perturbé divers secteurs : les écrans d'embarquement dans les aéroports ont cessé de fonctionner. Dans le secteur financier, les indices de la Bourse de Londres, y compris le FTSE 100, n'étaient pas accessibles à l'ouverture, et certains traders de JPMorgan et UBS n'ont pas pu exécuter leurs ordres. La Bourse de Paris n'a pas subi de problème technique mais a tout de même baissé de 0,69%. L'action de CrowdStrike, l'entreprise à l'origine de la faille, a chuté de 11% à la clôture après avoir perdu jusqu'à 20% en cours de journée.
En Europe, de nombreux soins non urgents ont été annulés dans les hôpitaux et plusieurs chaînes de télévision françaises ont rencontré des difficultés.
Malgré ces perturbations, l'impact global sur les marchés financiers est resté limité.
Le CAC 40 recule
Sur la semaine, l’indice parisien recule de -2,46% et affiche désormais une performance de -0,11% depuis le début de l’année. Carrefour (+3,27%), Orange (+2,57%) et Crédit Agricole (+2,25%) affichent les meilleures performances tandis que Keruing (-7,12%), Teleperformance (-6,92%) et Stmicroelectronics (-6,79%) enregistrent les plus fortes baisses.
Marchés des changes et des taux
L’euro reste stable face au dollar à 1,0876 EUR/USD tout comme le rendement de l’État français 10 ans qui se stabilise à 3,13%.
Achevé de rédiger le 22/07/2024