Que faire quand les marchés financiers chutent ?
Résister à la tentation de vendre au plus bas
La volatilité est inhérente aux marchés boursiers : il est parfaitement normal que le cours des actions monte et descende au fil des années. Il convient de garder en tête que les pertes constatées en période de baisse ne sont que latentes : elles deviennent réelles seulement si vous vendez.
Le pire moment pour vendre est celui où le marché est au plus bas. Pourquoi ? Parce que vous risquez de rater le rebond des marchés et d’accroître les pertes. Il faut posséder une grande expertise et une certaine réactivité pour réinvestir au bon moment : la reprise s’effectue généralement sans préavis et de manière très rapide.
Prenons un exemple pour illustrer l’importance de rester investi
Vous avez laissé votre épargne investie en actions pendant 10 ans, et obtenez une performance moyenne de +12,25%. Mais, si vous décidez de retirer votre épargne en ratant les 10 meilleurs jours de hausse : votre rendement tombe alors à +7,26%.
En manquant les 20 meilleurs jours de Bourse, c'est à +4,36% que vous chutez, et avec 40 jours manqués, vous êtes même en territoire négatif (–0,34%).
Exemple théorique sur un placement initial de 20 000 €
– Investi sur 10 ans sans interruption : 62 676 €
– En manquant 10 meilleurs jours : 40 287 €
– En manquant 20 jours : 30 561 €
– En manquant 40 jours : 19 765 €
Comme vous pouvez le constater, manquer quelques jours de rebond suffit à ruiner la performance globale de votre portefeuille sur le long terme. Maintenir ses investissements est souvent plus rentable que tenter d’anticiper les hauts et les bas du marché.
Source presse : Placements anti-crise - Capital France - Juin 2025
Se rappeler ses objectifs : long terme vs court terme
Pourquoi avez-vous investi en actions ? Si votre objectif est une diversification de vos investissements pour une épargne de long terme (préparer un apport pour acheter votre logement, compléter votre retraite, financer les études de vos enfants, transmettre un patrimoine dans 10 ou 15 ans…), alors une crise ponctuelle ne remet généralement pas en cause la logique de votre stratégie.
La Bourse se révèle en effet résiliente sur le long terme, comme en témoigne l’historique des crises au cours du temps :
- Le krach de 1929 : le Dow Jones dévisse de près de 89% entre septembre 1929 et juillet 1932. Il faudra attendre 25 ans pour qu’il retrouve son niveau d’avant krach, mais ce dernier reste exceptionnel par son ampleur et sa durée ;
- Le choc pétrolier de 1973 : chute du Dow Jones de 45% en 2 ans, suivi d’un retour à la normale 9 ans plus tard ;
- La bulle Internet (2000) : chute des marchés de 50% avec un retour à la normale 7 ans plus tard ;
- La crise des subprimes (2008) : –57% pour le S&P 500, rebond en mars 2013, 4 ans plus tard ;
- Le Covid (2020) : -34%, mais retour au niveau d’avant crise en à peine 3 mois.
Source presse : Placements anti-crise - Capital France - Juin 2025
Toutes ces crises ont un point commun : les marchés finissent par remonter. Statistiquement, sur un horizon de 10 ans ou plus, la probabilité de pertes est atténuée.
C’est ainsi que, même en période de crise, les actions conservent leur intérêt dans l’allocation de votre portefeuille. À condition d’être bien diversifiées d’un point de vue sectoriel, géographique et en fonction de la taille des entreprises !
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il existe un risque de perte en capital sur les supports libellés en unités de compte. Avant tout engagement, veillez à déterminer votre profil d'épargnant avec votre conseiller.
Faut-il passer à 100% sur un fonds en euros ?
Si vous avez investi sur une assurance vie multisupport, vous pouvez être tenté de basculer l’épargne investie en unités de compte (UC), sur un fonds en euros. Vous sécurisez ainsi votre capital, dont le montant est garanti par l’assureur. Les rendements servis, en moyenne de 2,5%, restent intéressants par rapport à l’inflation en baisse et à d’autres supports garantis comme le Livret A, dont la rémunération a chuté à 1,7% en août 2025.
Mais, si vous vous affranchissez du risque de perte en capital, vous renoncez également au potentiel de performance qu’offrent les UC. Ce sont elles qui permettent de dynamiser votre épargne et d’obtenir un meilleur rendement sur le long terme. La performance moyenne des actions s’établit en effet à 11,8% par an sur les 40 dernières années (Source presse : Placements anti-crise - Capital France - Juin 2025).
En passant en 100% fonds en euros, vous vous exposez en outre à rater les rebonds du marché, comme vu précédemment.
Il est donc préférable d’adopter une allocation équilibrée pour vous, en accord avec votre profil d’épargnant et vos projets, plutôt que de tout sécuriser. Vous pouvez par exemple laisser 30 à 50% de votre contrat sur un fonds en euros, pour assurer la stabilité de votre portefeuille, et investir le reste sur des UC diversifiées.

Pour une épargne qui vous ressemble, n’hésitez pas à solliciter l’accompagnement d’un conseiller MACSF
Doit-on adapter ses supports et son profil de gestion en cas d'incertitudes
Gestion profilée : faut-il en changer ?
Pour l’assurance vie ou pour un plan épargne retraite (PER), vous optez la plupart du temps pour la gestion pilotée. C’est l’assureur qui procède aux arbitrages en fonction du profil choisi : sécurisé, équilibré ou dynamique.
En période de crise, vous pouvez être tenté de passer d’un profil à l’autre, pour limiter les pertes. Mauvais réflexe ! Déjà, l’assureur à qui vous avez délégué la gestion de votre portefeuille sait quand et comment réagir face aux turbulences du marché. En outre, en passant sur un profil plus prudent au plus bas du marché, vous entérinez les pertes sans profiter du rebond qui peut suivre.
Préférez changer de profil seulement en fonction du projet sous-jacent à votre placement et de son horizon de réalisation. Par exemple, si vous avez investi en vue d’un achat immobilier que vous allez bientôt concrétiser, vous pouvez passer d’un profil dynamique à équilibré pour sécuriser davantage votre capital.
Les options automatiques à activer : stop loss et autres sécurités
Lorsque les marchés deviennent volatils, certains outils intégrés aux contrats d’assurance vie permettent de limiter les pertes ou de sécuriser automatiquement les gains.
L’option stop loss, par exemple, permet de déclencher automatiquement un arbitrage vers le fonds en euros si la valeur d’une unité de compte chute au-delà d’un seuil prédéfini. Concrètement, vous investissez 10 000 euros, avec un stop loss à 10%. Si la valeur de l’UC passe de 11 000 à 9 900 euros, alors elle sera réaffectée sur le fonds en euros.
Autre outil : la sécurisation des gains. Cette option consiste à transférer automatiquement les gains réalisés sur une UC vers le fonds en euros dès qu’un seuil de performance est atteint (par exemple +10%).
La dynamisation des intérêts du fonds en euros fonctionne à l’inverse. Plutôt que de laisser les intérêts générés sur le fonds en euros s’y accumuler, cette option permet de les réinvestir automatiquement sur une ou plusieurs unités de compte de votre choix.
Enfin, les arbitrages programmés permettent d’étaler dans le temps un transfert entre deux supports. Par exemple, au lieu de basculer 20 000 euros en une seule fois d’un fonds en euros vers des UC, vous pouvez programmer un arbitrage mensuel de 2 000 euros sur 10 mois. Vous atténuez ainsi le risque de rentrer au mauvais moment.
Fonds à échéance : une solution de visibilité à moyen terme
Dans un environnement incertain, vous pouvez chercher de la visibilité sans sacrifier le rendement. C’est par exemple ce que vous propose un fonds à échéance.
Ce fonds obligataire (investi en obligations d’États ou d’entreprises) vous propose d’investir sur une durée déterminée à l’avance, avec un objectif de rendement. À l’échéance, vous récupérez le capital placé et les intérêts potentiellement générés au fil du temps. L’idéal si vous avez un projet à financer à moyen terme !
Et les fonds immobiliers dans tout ça ?
Le secteur de l’immobilier connaît depuis plusieurs années ses propres difficultés, en particulier sur certains segments comme le bureau ou le commerce.
Depuis 2020, les OPCI affichent une performance négative de -2,52% par an en moyenne, une tendance qui s’est accentuée en 2024 avec une baisse atteignant -4,27%. Associant immobilier direct et valeurs mobilières, ils restent très exposés à des actifs aujourd’hui fragilisés : immobilier de bureaux, touché par le télétravail et la vacance locative, et centres commerciaux, pénalisés par la transition numérique et la baisse de la consommation physique.
À l’inverse, les SCPI ont mieux résisté, grâce à une plus grande diversification sectorielle et géographique. Certaines se sont positionnées sur des segments plus résilients, comme la santé, la logistique ou les locaux d’activité. En 2024, la performance globale moyenne des SCPI (revenus distribués + revalorisation ou baisse des parts) s’établissait ainsi à +6,26%.
Malgré les turbulences, les fonds immobiliers peuvent donc rester intéressants, à condition de les choisir avec discernement. La clé, plus que jamais, réside dans la qualité de la société de gestion, une sélection judicieuse des actifs et la diversification du portefeuille. Il faut éviter de s’exposer à une seule typologie d’immobilier et privilégier les investissements dans plusieurs secteurs, zones géographiques et types de locataires.
Source presse : Placements anti-crise - Capital France - Juin 2025

À savoir :
Le contrat d’assurance vie et le PER MACSF proposent l’accès au fonds OFI Precious Metals, qui permet d’investir indirectement dans l’or et les métaux précieux.
Les périodes de crise rappellent une vérité fondamentale : ce ne sont pas toujours les produits que vous choisissez qui font la différence, mais les décisions que vous prenez face à l’incertitude. Il est essentiel de rester fidèle à votre stratégie d’investisseur, d’adapter vos allocations sans céder à la panique et de s’appuyer sur les bons outils d’arbitrage et de pilotage, comme ceux proposés dans les contrats MACSF. Et si vous hésitez sur les décisions à adopter, parlez-en avec un conseiller !