Risque psychosocial : quelle définition ?
On qualifie de « risques psychosociaux » (ou RPS) les éléments qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des travailleurs au sein de leur environnement professionnel. Les risques psychosociaux correspondent à des situations de mal-être au travail : stress, harcèlement moral, violence, souffrance.
Ils peuvent être à l’origine d’affections cardio-vasculaires et psychiques pouvant conduire jusqu’au suicide :
- anxiété et angoisse ;
- dépression ;
- burn out ;
- addictions ;
- etc.
Le fonctionnement des structures au sein desquelles travaillent les professionnels atteints de ces symptômes se trouve également perturbé : absentéisme, turnover, dégradation de l’ambiance au travail.
Les facteurs de risques psychosociaux
Quelles sont les causes du stress au travail ? Les principaux facteurs de risque recensés sont les suivants :
- les exigences du travail (notamment sa durée et son intensité, la complexité des tâches...) ;
- les contacts difficiles avec certains interlocuteurs, pouvant aller jusqu'aux menaces ;
- les exigences émotionnelles ;
- le manque d’autonomie et de marge de manœuvre ;
- le manque de soutien social et de reconnaissance des responsabilités ;
- les conflits de valeurs.
Confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge lourdes, organisation du travail non optimale, sous-effectifs, horaires à rallonge… : à bien des égards, le travail des professionnels de santé est pénible. Aussi, pour la Haute Autorité de Santé (HAS), les soignants sont une "population à risque historiquement identifiée".
Selon une étude conduite par la Fédération hospitalière de France (FHF), 89 % des personnes interrogées se disent concernées par le stress, tandis que 50 % des répondants n’ont pas tendance à recommander leur métier.
Risques psychosociaux : les infirmières particulièrement concernées parmi les soignants
Le mal-être est encore plus important chez les infirmières pour lesquelles ce chiffre monte à 69 %. Actuellement, 15 000 postes d’infirmières, soit 5 à 6 %, sont vacants dans les établissements de la FHF. Et 20 % des infirmières sont en burn out dès 5 ans d’ancienneté.
Les infirmières apparaissent comme une catégorie particulièrement exposée aux risques psychosociaux, comme en témoignent les résultats d’une consultation conduite par l’Ordre National des Infirmiers (ONI) auprès de 60 000 professionnels :
- 72 % décrivent un état marqué par la lassitude ;
- 54 % des infirmières en établissements publics estiment être en burn out ;
- 15 % déclarent vouloir changer de métier dans les 12 mois à venir.
Sur l’ensemble des infirmières interrogées, 42 % affirment souffrir du syndrome d’épuisement professionnel affirmant pour 49 % d’entre elles que cet état a « un impact sur la qualité des soins délivrés. »
Prévenir l’épuisement professionnel des IDE
Pour prévenir l’épuisement, il est important de savoir en repérer les signes afin de prendre les mesures nécessaires et éviter que ne s’installe un état de burn out. Identifier les premières manifestations à leur stade initial permet de mieux se protéger.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’épuisement professionnel se traduit par certains signes, plus ou moins importants :
- anxiété, tensions musculaires, tristesse, manque d'entrain, irritabilité, hypersensibilité ;
- problèmes de concentration ;
- repli sur soi, agressivité, ressentiment, hostilité, baisse de l'empathie, addictions ;
- perte de motivation ;
- dévalorisation de soi-même.
Ces troubles psychologiques s’installent de façon progressive, voire insidieuse, constituant généralement une rupture avec l’état antérieur. Ils sont parfois associés à des troubles d’ordre physique : troubles du sommeil et troubles musculo-squelettiques, crampes, céphalées, vertiges, anorexie, troubles digestifs...
La survenue d’un ou plusieurs de ces symptômes ne doit pas être traitée « à la légère ». Les laisser s’installer expose au risque d’éprouver de plus grandes difficultés à s’en sortir. Les infirmières exerçant dans un environnement particulièrement exposé, il leur est important de rester vigilantes et de demander conseils ou de consulter rapidement.
Que faire pour éviter le burn out et le traiter ?
Pour se prémunir contre la montée du stress et de l’anxiété, il est important de se conformer à des pratiques positives consistant à :
- Bien dormir et se nourrir ;
- Pratiquer régulièrement un exercice physique ;
- Ne pas s’isoler et entretenir une vie sociale ;
Il existe également des organismes spécialisés dans l’écoute des soignants et pouvant les aider à se faire accompagner face aux effets des RPS :
- Médecin Organisation Travail Santé (MOTS) : 0608 282 589
- Soins aux professionnels de santé (SPS) N° vert : 0805 23 23 36
- L’association d’aide aux professionnels de santé et médecins libéraux (AAPML) N° Indigo : 0826 004 580
Plus vous réagissez tôt et moins les symptômes risquent de s’installer ou s’aggraver. Ces réseaux nationaux d’écoute et d’aide sont à même de vous conseiller et de vous orienter.
Sociétaires de la MACSF, l’assistance psychologique comprise dans vos contrats propose des services pour vous accompagner dans les situations difficiles et notamment en cas d’épuisement professionnel. Service d’écoute, hotline, vous trouvez des professionnels pour vous accompagner.

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