Fiscalité à l’entrée : déduction des versements volontaires
Le plan d’épargne retraite (PER) vous permet de capitaliser pendant votre carrière professionnelle pour obtenir un complément de revenus à la retraite, versé sous forme de capital ou de rente.
Les sommes que vous versez chaque année pour alimenter le plan peuvent être déduites de vos revenus imposables, dans la limite d’un plafond. Le montant de ce dernier varie en fonction de votre statut : salarié ou indépendant.
Plafond des sommes déductibles
Vos versements volontaires sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite égale au plus élevé des 2 montants suivants :
- 10 % du PASS N-1 (plafond annuel de la Sécurité sociale), soit 4 637€ en 2025 ;
- 10% de vos revenus professionnels dans la limite de 8 fois le PASS de l’année précédente, soit 37 094 € pour les revenus 2025.
Le plafond est notamment réduit :
- des cotisations à un régime de retraite supplémentaire obligatoire ;
- des jours de congés monétisés sur un compte épargne-temps (CET) ou à défaut, des jours de congés payés transformés en épargne retraite (dans la limite de 10 jours).
Plafond des sommes déductibles pour le travailleur non salarié
Vos versements volontaires sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite égale au plus élevé des 2 montants suivants :
- 10% du PASS de l’année en cours, soit 4 710 € en 2025 ;
- 10 % de vos bénéfices imposables retenus dans la limite de 8 PASS + 15% bénéfice professionnel compris entre 1 et 8 PASS soit 87 135 € en 2025.
Utilisation du plafond des 3 années précédentes
Vous pouvez majorer le plafond de l’année en cours en utilisant ceux des 3 années précédentes que vous n’avez pas utilisés.
Concrètement, en 2025, vous bénéficierez d’abord du plafond prévu pour 2025. Les sommes excédant le plafond 2025 pourront ensuite être déduites du plafond de 2023 non utilisé, puis du plafond de 2024 non utilisé.
Impact de la déduction sur le revenu imposable
Les versements que vous effectuez sur le PER et que vous déduisez viennent réduire votre base imposable à l’impôt sur le revenu. En conséquence, plus votre tranche marginale d’imposition (TMI) est élevée, plus l’économie d’impôt est significative.
Exemple : vous déduisez 5 000 euros de votre revenu imposable. Celui-ci s’élève à 50 000 euros avant déduction, et vous relevez de la TMI à 30%. L’économie d’impôt s’élèvera alors à 5 000 x 30% = 1 500 euros.
Vous réfléchissez à ouvrir un PER ?
N'hésitez pas à demander l'accompagnement d'un conseiller MACSF pour une solution retraite qui convient à votre situation et vos projets.
Il existe un risque de perte en capital sur les supports libellés en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien définir votre profil d'épargnant*.
Fiscalité à la sortie : selon le mode de sortie
Vous pouvez liquider votre plan sous forme de capital ou de rente. Quant à la fiscalité applicable à vos gains, elle dépend de la déduction fiscale de vos précédents versements.

En quête de flexibilité à la sortie ?
Vous pouvez également opter pour un capital fractionné ou un mix capital et rente.
Vous sortez en capital
Vous avez déduit vos versements ?
La part du capital qui provient des versements volontaires est exonérée de prélèvements sociaux (PS), mais taxée à l’impôt sur le revenu (IR). Les gains et plus-values sont taxés au prélèvement forfaitaire unique de 30% (12,8% d’IR et 17,2% de PS).
Vous n’avez pas déduit les versements ?
Vous êtes exonéré d’IR et de PS sur le capital provenant des versements volontaires. Les gains et plus-values sont taxés au prélèvement forfaitaire unique de 30%.
Vous sortez en rente
Vous avez déduit vos versements volontaires ?
La rente sera imposée à l’IR, dans la catégorie des pensions de retraite, après un abattement pour frais de 10%.
La quote-part de la rente constituée par les versements est aussi soumise aux prélèvements sociaux, après déduction d’un abattement dont le montant varie en fonction de votre âge :
- 30% si vous avez moins de 50 ans ;
- 50% si vous avez entre 50 et 59 ans ;
- 60% si vous avez entre 60 et 69 ans ;
- 70% si vous avez plus de 69 ans.
Vous n’avez pas déduit vos versements volontaires ?
La rente n’est plus considérée comme une pension de retraite, mais comme une rente viagère à titre onéreux.
Vous bénéficiez alors d’un abattement en fonction de votre âge, avant taxation de la rente à l’IR :
- 30% si vous avez moins de 50 ans ;
- 50% si vous avez entre 50 et 59 ans ;
- 60% si vous avez entre 60 et 69 ans ;
- 70% si vous avez plus de 69 ans.
Les gains et plus-values que vous avez réalisés pendant la détention du plan sont soumis aux PS.
Fiscalité à l’entrée ou à la sortie : comment choisir entre déduction ou non-déduction des versements ?
La déduction permet de réduire vos revenus imposables et donc de réaliser une économie d’impôt. Vous avez donc tout intérêt à la mettre en œuvre si vous appartenez aux TMI les plus élevées. La déduction peut même vous permettre de passer à une TMI inférieure si vous optimisez l’utilisation des plafonds.
Prenez également en compte votre TMI future, à l’horizon de la retraite. Si elle est amenée à baisser, la déduction reste avantageuse, car vous bénéficierez de solides économies d’impôt durant toute la durée du plan et la taxation à la sortie sera moins élevée qu’elle l’aurait été si vous restiez dans la même tranche.
À l’inverse, si vous n’êtes pas ou peu imposable, il vaut mieux ne pas déduire les versements pour profiter d’une fiscalité plus douce à la clôture du plan, que vous sortiez en capital ou en rente.
Conseil pratique : gardez une trace claire de vos choix de déduction fiscale au moment des versements pour anticiper la fiscalité à la sortie pour votre PER.

Ce qu’il faut retenir
- Le PER est souple en cas d’aléa de la vie ou de projet immobilier - pas besoin d'attendre le départ à la retraite pour percevoir l'épargne accumulée.
- En cas de déblocage anticipé, il faut bien vérifier la fiscalité applicable selon l’origine des sommes (versements volontaires, épargne salariale, transferts…).
- Une attestation ou un justificatif est toujours demandé pour motiver la sortie.
Synthèse : 5 points à retenir avant d’ouvrir ou d’alimenter un PER
- L’épargne déposée sur un PER reste indisponible jusqu’à la retraite. Il est toutefois possible de la débloquer par anticipation dans certaines situations (acquisition de la résidence principale, invalidité, liquidation judiciaire de l’activité professionnelle indépendante…) ;
- Les versements sont fiscalement déductibles, dans la limite d’un plafond annuel ;
- La sortie du plan peut se faire en capital, en rente, en capital fractionné ou en mix rente et capital ;
- L’imposition sera moins élevée si vous n’avez pas déduit les versements pendant la détention du plan
- Pour arbitrer entre fiscalité à l’entrée ou à la sortie, vous devez tenir compte de votre TMI actuelle et future.
Il existe un risque de perte en capital sur les supports libellés en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien définir votre profil d'épargnant*.
Questions fréquentes :
Quelle est la fiscalité sur un PER ?
Vous avez le choix entre déduire vos versements tout au long de la détention du plan (fiscalité à l’entrée) ou profiter d’une fiscalité plus avantageuse à la sortie (exonération d’IR et de PS sur le capital versé, abattement pour âge sur le montant de la rente imposable).
Quels sont les avantages fiscaux des versements sur un PER après la retraite ?
Vous pouvez continuer de déduire les versements, mais comme vous ne percevez plus de revenus professionnels, la déduction est limitée à 4 637 € par an, en 2025 (seuil minimum).
Quels sont les inconvénients d'un PER ?
L’épargne reste bloquée jusqu’à la retraite sauf cas de déblocage anticipé. La fiscalité à la sortie peut être lourde si vous déduisez les versements à l’entrée.