Assiste-t-on à un effacement progressif des frontières entre la chirurgie et l'endoscopie digestive interventionnelle au profit de nouvelles techniques ? Quel intérêt présente un tel rapprochement ?
L'endoscopie est née de la volonté d'inventer des appareils permettant d'explorer les organes creux et de pouvoir disposer d'une source lumineuse permettant de l'exploiter.
Plusieurs sauts technologiques ont permis d'améliorer la performance de ces appareils et la réflexion de la source lumineuse associée pour conduire ces faisceaux dans des appareils souples (premier gastroscope semi-flexible construit en 1917 en Allemagne, premier fibroscope flexible inventé en 1950 en Hollande, premier gastroscope souple en 1957 en Angleterre), jusqu'à ce que l'apparition des capteurs CCD permette l'apparition des images électroniques en 1960 et un usage appliqué à l'endoscopie en 1969 (Etats-Unis). Le premier vidéoendoscope voit alors le jour.
Après les écho-endoscopies diagnostiques, les années 90 sont marquées par l'émergence de l'écho-endoscopie interventionnelle, avec des fibroscope munis d’une sonde électronique linéaire donnant un champ de vision moins large que la sonde radiale, mais un plan de coupe placé dans l’axe de l’endoscope, permettant de suivre la progression d’un instrument à sa sortie.
On assiste alors à une évolution rapide des techniques de résection des polypes :
Des évolutions successives sont intervenues également dans le traitement des pathologies biliaires :
La "perforation thérapeutique" permet d'entrer dans la paroi ou de la traverser (écho-endoscopie thérapeutique) pour aller aspirer les zones nécrosées. La paroi est utilisée comme chemin anatomique.
D'un côté, l'endoscopie interventionnelle est assimilée à une technique souple, endo ou intraluminale, utilisée par les gastro-entérologues, de l'autre l'endoscopie rigide, extra-luminale, et la robotique, semblent réservées aux chirurgiens.
L'offensive chirurgicale va consister en l'appropriation des techniques d’endoscopie souple endo-luminale, pour pouvoir proposer au patient toutes les possibilités techniques sur une pathologie donnée ainsi que la maîtrise des complications.
Est-ce le début d'une transition endo-chirurgicale ? Cette stratégie rencontre certaines limites :
Une approche pluri-disciplinaire pourrait être envisagée, par exemple :
Cette pluridisciplinarité :
Elle suppose de savoir clairement qui fait quoi, ce qui implique :
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