Qui doit clôturer son PEL en 2026 ?
La loi du 29 décembre 2010 de finances rectificative pour 2010 a modifié les règles pour les PEL souscrits à compter du 1er mars 2011.
Elle fixe désormais une durée de détention maximale de 15 ans, soit jusqu’au 1er mars 2026 pour les PEL ouvert en mars 2011.
Cette mesure concerne quelque 6,7 millions de comptes et un encours total de 142 milliards d’euros. Soit 62% de l’encours total des PEL*, et les trois quarts des plans.
À l’échéance, le plan sera automatiquement clôturé. L’épargne accumulée sera basculée automatiquement sur un livret d'épargne, dont le taux sera fixé par la banque.
Les PEL non concernés par cette loi :
Un plan épargne logement peut avoir une durée de vie illimitée s'il a été souscrit avant le 1er mars 2011, cependant les versements ne seront plus possible à compter du 1er mars 2026.
* Source : Banque de France, rapport annuel 2024 sur l'épargne réglementée >
Que faire de l’épargne accumulée sur votre PEL : livret A, LEP ou LDDS ?
Si votre PEL arrive à échéance, vous pouvez réorienter votre épargne vers des livrets réglementés :
le livret A, dont le taux d’intérêt est actuellement fixé à 1,7%. Le plafond de dépôt s’élève à 22 950 euros ;
le livret d’épargne populaire - LEP - (sous conditions de ressources). Son taux d’intérêt s’élève à 2,7%, avec un plafond de dépôt de 10 000 euros ;
le livret de développement durable et solidaire (LDDS). Le taux d’intérêt est de 1,7%, pour un plafond de dépôt de 12 000 euros.
Ces livrets constituent un support indiqué en vue de constituer une épargne de précaution que vous conservez en cas de coup dur : vous pourrez en retirer les sommes accumulées sans fiscalité ni prélèvements sociaux.
Leur rémunération et leurs plafonds de dépôt restent toutefois assez faibles.
Dans une optique de valorisation de votre capital, mieux vaut donc anticiper l’échéance de la clôture du PEL et vous tourner vers d’autres supports d’investissements.
Quelles sont les alternatives aux livrets d’épargne lorsque votre PEL arrive à échéance ?
L’assurance vie : diversifiez votre épargne
L'assurance vie figure parmi les placements préférés des Français. Son atout ? Une fiscalité avantageuse pendant la détention et en cas de succession. Les gains (intérêts et plus-values) sont imposés uniquement au moment d’un rachat, partiel ou total. Ils sont soumis à la flat tax de 30% ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu, si cela est plus avantageux.
Après 8 ans de détention du contrat d’assurance vie, vous profitez d’un abattement annuel de 4 600 euros (si vous êtes célibataire) ou de 9 200 euros (si vous êtes en couple) sur les rachats.
S’agissant des versements en cas de succession :
- il existe un abattement de 152 500 euros pour chaque bénéficiaire si vous effectuez les versements avant 70 ans ;
- et un autre de 30 500 euros pour l’ensemble des bénéficiaires pour les versements après 70 ans.
La MACSF propose justement aux épargnants une assurance vie, le RES Multisupport. Elle donne accès, selon votre profil d’investisseur, à :
- un fonds en euros performant et garanti ;
- des unités de compte (UC) qui viennent potentiellement dynamiser votre épargne, avec un risque de perte en capital, car seul le nombre d’UC est garanti, et non leur valeur(1).
Les UC de la MACSF se démarquent par une stratégie à la fois sélective et tournée vers l’avenir. Elles sont investies sur les marchés financiers et immobiliers traditionnels, tout en innovant pour offrir davantage de diversification et de performance aux épargnants.
La gamme intègre ainsi des UC à échéance et de la dette privée, cette dernière représentant une classe d’actifs longtemps réservée aux investisseurs institutionnels. Une option intéressante pour participer au financement de l’économie réelle.
L’ensemble des UC proposées est classé article 8 ou 9 selon la réglementation SFDR, qui garantit la prise en compte systématique des critères ESG (environnemental, social et de gouvernance). Vous pouvez ainsi donner du sens à votre épargne et l’aligner sur les enjeux économiques et sociétaux actuels.
L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur. Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis mais sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. La description et le fonctionnement des supports en unités de compte sont détaillés dans les Documents d’Informations Clés (DIC) ou la Note d’Information, disponibles sur la page Supports financiers du site macsf.fr.
Le PER : préparez votre retraite
Vous souhaitez utiliser les fonds issus de votre PEL pour anticiper et préparer votre retraite ? Le plan d’épargne retraite (PER) est une bonne alternative(1). Vous avez le choix entre une fiscalité pendant la durée du plan ou à sa sortie.
Concrètement, chaque année, vous pouvez déduire les versements que vous effectuez sur le PER de vos revenus imposables, dans la limite d’un plafond qui varie selon si vous êtes salarié ou travailleur indépendant.
Si vous n’êtes pas ou peu imposable, vous pouvez préférer ne pas déduire les versements pour profiter d’une fiscalité plus douce au dénouement du plan.
Au moment de votre départ en retraite, vous pourrez sortir du plan en capital, en capital fractionné, en rente ou selon un mix rente/capital. La fiscalité du PER variera en fonction de l’option choisie et de la déduction, ou non, des versements durant la détention.
Le contrat de capitalisation : constituez votre patrimoine
Le contrat de capitalisation est un produit d’épargne à moyen ou long terme, assez proche de l’assurance vie dans son fonctionnement. Vous pouvez ainsi investir sur un fonds en euros et des UC(1).
Vous pouvez effectuer des versements libres ou programmés, et procéder à un rachat partiel ou total à tout moment.
À la différence de l’assurance vie, le contrat de capitalisation n’est pas dénoué au décès de son titulaire. Il ne comporte pas de clause bénéficiaire et entrera dans l’actif successoral. Les héritiers peuvent aussi décider de le conserver pour profiter de l’antériorité fiscale.
S’agissant de sa fiscalité, les gains et intérêts retirés avant 8 ans sont taxés au PFU (prélèvement forfaitaire unique) ou au barème progressif. Il en va de même après 8 ans, mais vous profiterez d’un abattement de 4 600 euros (personne seule) ou 9 200 euros (en couple).
La clôture automatique des PEL en 2026 n’est pas une fin en soi, mais une étape clé pour reprendre la main sur votre épargne. Cette échéance représente une opportunité concrète de repenser votre stratégie patrimoniale, en orientant vos capitaux vers des solutions plus adaptées à vos objectifs et à votre horizon d’investissement.
Pour faire les bons choix dès maintenant, prenez rendez-vous avec un conseiller MACSF et construisez une stratégie sur mesure pour donner un nouvel élan à votre épargne.
Questions fréquentes :
Est-ce que mon PEL sera clôturé en 2026 ?
Oui, si votre plan arrive à 15 ans de détention et s'il a été ouvert à compter du 01 mars 2011. Les premiers contrats concernés sont donc ceux qui arriveront à échéance au 1er mars 2026.
Comment se passe la fin d'un PEL ?
Votre plan sera automatiquement clôturé à la date anniversaire des 15 ans. Votre banque clôturera le plan et transférera les fonds sur un livret d’épargne classique, dont elle fixera librement le taux. Vous n’avez donc aucune démarche à entreprendre.
Est-il intéressant de clôturer son PEL ?
Tout dépend de son taux et de la fiscalité associée. Mais, au regard du rendement et de l’inflation, il est généralement préférable de réorienter son épargne vers des produits plus rémunérateurs et à la fiscalité avantageuse, comme l’assurance vie, le PER et le contrat de capitalisation.