Qu'est-ce qu'une assurance vie : une solution d'épargne
Le contrat d’assurance vie est l'un des produits d’épargne préférés des Français. Et pour cause : il combine un ensemble d’avantages qui en font un véritable couteau suisse patrimonial.
L’assurance vie est un contrat de placements financiers. En y souscrivant, vous vous constituez un capital grâce à des versements, libres ou programmés, qui vous rapportent des intérêts.
Selon les formules, les montants investis peuvent être injectés :
- dans des fonds en euros ;
- ainsi que dans des supports financiers appelés les « unités de compte ».
En assurance vie, l’épargne n’est pas immobilisée. Vous pouvez donc liquider tout ou partie de votre capital à tout moment, au gré de vos projets personnels :
- un achat immobilier ;
- des études à financer ;
- un complément de retraite.
Les droits de succession en assurance vie : un avantage fiscal majeur
L’assurance vie permet également la transmission du capital en cas de décès à un ou des bénéficiaires désignés. En ce sens, le versement d’un capital au décès est un objectif commun du contrat d’assurance vie et de l’assurance décès...
Le cadre fiscal de l’assurance vie est avantageux, notamment pour la transmission de votre patrimoine. En versant avant 70 ans, les capitaux versés aux bénéficiaires désignés sont exonérés jusqu'à 152 500 euros par bénéficiaire.
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Qu'est-ce que l’assurance décès : un contrat de prévoyance
Pour sa part, le contrat d’assurance décès répond uniquement à un besoin de prévoyance. Ce n’est pas un placement financier, vous ne touchez pas d’intérêts sur votre ou vos versements qui sont des cotisations.
Ce contrat de prévoyance décès permet à son souscripteur d’offrir une protection financière à sa famille sous la forme d’une rente au profit, soit du conjoint soit des enfants, ou d’un capital pour couvrir :
- ses besoins immédiats (frais d’obsèques par exemple) ;
- les dépenses courantes ;
- les frais de scolarité ;
- ou encore le remboursement d’un crédit.
L’assurance décès est généralement limitée dans le temps. Le niveau de la protection et son montant varient selon les formules. Elle peut par exemple prévoir des garanties telles que :
- le versement d’un capital en cas d’invalidité absolue et définitive ;
- ou une rente d’éducation jusqu’à ce que les enfants atteignent un âge prévu dans le contrat.
L’assurance décès s’inscrit la plupart du temps dans le cadre d’un contrat de prévoyance global, intégrant tant la garantie en cas de décès que la prise en charge du revenu professionnel en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité.
Attention toutefois, les cotisations ne sont pas assimilables à de l’épargne. Si le décès de l’assuré n’intervient pas pendant la durée du contrat, les cotisations versées à la compagnie d’assurance ne sont pas restituées.
Les droits de succession en assurance décès : une fiscalité intéressante
L'assurance décès bénéficie également d'un régime fiscal avantageux. Le capital décès versé aux bénéficiaires désignés est généralement exonéré de droits de succession. Toutefois, la fiscalité varie selon l'âge de l'assuré au moment du versement des cotisations. Si les primes ont été versées avant les 70 ans de l'assuré et plus d'un an avant son décès, elles sont totalement exonérées d'impôts. En revanche, les cotisations versées après 70 ans sont réintégrées dans la succession du défunt et soumises aux droits de succession, après application d'un abattement global de 30 500 euros. Le conjoint ou partenaire de PACS bénéficie d'une exonération totale, quelle que soit la somme versée. Cette fiscalité attractive fait de l'assurance décès un outil efficace de transmission patrimoniale pour protéger ses proches des aléas de la vie.
Assurance vie et assurance décès : des dispositifs à combiner
Si l’assurance vie et l’assurance décès diffèrent dans leur conception et leurs objectifs, rien ne vous empêche de souscrire à ces deux dispositifs afin d’en combiner les avantages : offrir une certaine protection à vos proches et vous constituer une épargne à la fiscalité douce.
Exemple concret : Marie, 35 ans, combine assurance vie et assurance décès
Marie, cadre de santé de 35 ans, mère de deux enfants de 8 et 12 ans, a choisi de combiner une assurance vie et une assurance décès pour optimiser sa stratégie patrimoniale.
Sa situation :
- Salaire : 4 500 € nets mensuels
- Crédit immobilier : 180 000 € restants sur 15 ans (1 200 €/mois)
- Objectifs : protéger sa famille et préparer l'avenir.
Son montage financier :
Assurance vie : 200 € par mois
- Versement programmé depuis 5 ans
- Capital constitué : 13 500 € (versements + intérêts)
- Objectif : financer les études supérieures des enfants et compléter sa retraite
- Bénéficiaires : ses deux enfants à parts égales
Assurance décès : 45 € par mois
- Capital garanti : 250 000 €
- Bénéficiaires : conjoint (70 %) et enfants (30 %)
- Objectif : couvrir le crédit immobilier et maintenir le niveau de vie familial
En cas de décès de Marie :
- Assurance décès : 250 000 € versés immédiatement (exonérés de droits de succession)
- 175 000 € pour son conjoint (remboursement crédit + soutien financier)
- 75 000 € pour les enfants (frais d'éducation, études)
- Assurance vie : Capital constitué transmis aux enfants avec abattement fiscal de 152 500 € chacun
Coût total : 245 € par mois pour une protection optimale alliant épargne long terme et sécurité immédiate de la famille.

